27 juillet 2006

La valse des titres

Concernant NOTRE film de morts vivants (voir billet précédent ainsi que le commentaire de Buko-san) :


Plus jeune, j'ai loué L'ENFER DES ZOMBIES (titre au Québec, dans les années 80; une version censurée à mort, j'avais le goût de tuer à chaque coupe honteusement apparente);



Mes livres en anglais parlaient de ZOMBIE FLESH-EATERS (titre en Angleterre);


Mes livres en français parlaient de ZOMBIE 2 (DAWN OF THE DEAD, de Romero, était connu sous le titre de ZOMBIE en Europe; c'était en fait une version légèrement remontée par l'ami Argento; et donc lorsque Fulci a voulu battre Romero sur son propre terrain en sortant lui aussi un film de revenants révoltant, les distributeurs, avides d'argent, l'ont baptisé ZOMBIE 2 afin que les gens se ruent sur cette fausse suite au DAWN de Romero);

Le titre original que je voyais partout était ZOMBI 2 : GLI ULTIMI ZOMBI;



Ma version d'Anchor Bay, de même que celle de Blue Underground, annonce fièrement ZOMBIE, photo dégoûtante à l'appui;

Ma version de Shriek Show/Media Blasters, incroyable édition de collection 25e anniversaire de deux disques, insiste sur ZOMBI 2;



J'ai également vu des versions plus fauchées, disons des bootlegs, sous le nom de ISLAND OF THE LIVING DEAD;

Les films d'horreur italiens ont pratiquement toujours 38 titres. Il m'est souvent arrivé de louer deux ou trois fois le même film, car la pochette, le titre, et même le nom du réalisateur - Lucio Fulci devenait parfois Louis Fuller, Lucille Folon (!), H. Simon Kittay (!!), ou encore Jerry Madison (!!!) - et celui des acteurs/actrices n'étaient pas les mêmes.

Film italiani di orrore : è un mondo pazzesco

(Euh,... Merci, traducteur Google)

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24 juillet 2006

VHS 3 - suite et fin

La maison près du cimetière

Titre original : Quella villa accanto al cimitero

Un film de Lucio Fulci, aka The House by the Cemetary, Zombie Hell House, etc., avec Catriona MacColl et Paolo Malco, 1981.

Si vous ne savez pas qui est Lucio Fulci, ne vous en faites pas; si vous n'êtes pas un freak de films d'horreur, c'est tout à fait normal. Le monsieur, aujourd'hui décédé, nous a laissé tout un testament : une sacrée tranche de cinéma déviant transalpin. Fulci, c'est Don't Torture a Duckling (1972), Zombi 2 (1979; MON film de morts en ballade), City of the Living Dead (1980), The Beyond (1981; considéré comme étant son chef-d'oeuvre, mais moi, je suis une pute à morts vivants, donc voir Zombi 2), The New York Ripper (1982; un sommet de malsainisme, oui oui, j'invente des mots), ainsi qu'une flopée d'autres atrocités sur pellicule. 57 films en 30 ans de carrière, c'est pas si mal! Une oeuvre certes inégale, j'en conviens certains de ses films, particulièrement de 1982 jusqu'à sa mort en 96, sont d'une médiocrité peu banale , mais tout de même; à noter également que ce vieux brigand misogyne n'a pas seulement fait des films de monsse, loin de là. Il a touché à tous les genres, avec plus ou moins de bonheur.

Bref, j'ai fait mon entrée dans le monde de l'horreur par la (trop) grande porte. Si mon parrain tenait tant que ça à ce que je vois un film de peur, il aurait pu me louer Les Charlots contre Dracula (Jean-Pierre Desagnat et Jean-Pierre Vergne, 1980), ou Samedi le 14 (Howard R. Cohen, 1981), mais nonnnnnnnnnn, pourquoi ne pas louer LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE.


J'avais 7 ans, bâtard!


Je te plante un couteau dans ta tête! Meurs!


Eh voilà pour ta gorge! Décède!


Y'a une chauve-souris démoniaque qui mange ta main? Plante un couteau dedans! ET dans ta main, ET dans la bébitte de la nuit!


Toi, t'es qui? Peu importe, tu vas mouru!

Avertissement : les photos ci-dessus étaient horribles et étaient réservées aux 18 ans et + (ou 7 ans et plus si votre parrain dit que c'est correct).

Comme vous pouvez le voir, je ne l'ai pas eu facile. Ce film est une écoeuranterie. Je l'ai revu récemment, et je l'ai trouvé plutôt mauvais; des longueurs, des dialogues insipides (un must dans un film d'horreur italien), des acteurs/actrices qui cabotinent, un enfant insupportable,... Mais au rayon du débectant, « Garçon, l'addition! ».

...et parlons-en de cet enfant!! Quelle idée de foutre dans le premier film d'horreur que je vois de ma vie UN ENFANT DE MON ÂGE QUI VIT DANS UNE GROSSE MAISON COMME MOI ET QUI A PEUR AUTANT QUE MOI SINON PLUS D'ALLER À LA CAVE ET QUI VOIT TOUS SES PROCHES SE FAIRE DÉCAPITER SOUS SES YEUX!!!

Je le répète, parrain, BRAVO!



L'insoutenable Bob.

Pendant que je regardais le film, jusqu'à la fin
je me demande encore aujourd'hui pourquoi je ne l'ai pas arrêté avant, ou pourquoi personne ne l'a fait pour moi , mon grand-père devait être dans sa shed en train de bricoler un truc, ma grand-mère faisait la vaisselle, et mon parrain vaquait sans doute à terroriser des animaux ou à traumatiser d'autres enfants du voisinage en ouvrant une boîte avec un couteau à pain électrique et en les installant devant Tom et Jerry et La maison près du cimetière.

Ça m'a pris trois bonnes années avant de m'en remettre et d'être capable de visionner à nouveau un film d'horreur; j'avais 10 ans quand j'ai vu L'Exorciste (William Friedkin, 1973), dans le même salon, avec mon grand-père. L'Exorciste.

Quand je vous disais que je l'avais pas eu facile...

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12 juillet 2006

VHS 3

1984. J'ai 7 ans. Je passe la semaine à Drummondville, chez ma grand-mère, pour une raison X. Mon parrain L. arrive avec une grosse boîte; il la dépose sur la table, tout le monde se regarde, je lis les trois lettres sur le côté, « VHS », et mon parrain de s'empresser d'ouvrir la boîte avec le couteau à pain électrique. (!!!)

Il en sort un magnétoscope en bois et en métal, un gros truc qui devait peser environ 20 livres. Mais personne ne sait c'est quoi, on n'a jamais vu ça! Ma grand-mère lui demande s'il peut faire de la musique avec ça. Mon grand-père, plus perspicace, affirme n'avoir jamais vu une telle machine à écrire... (???)


Quelle horreur! Tellement gros qu'il sort du cadre! Mais que de souvenirs...

Il nous explique alors que c'est un vidéo, un VHS, une machine pour regarder des films. On n'a plus besoin d'attendre qu'ils passent à la télé! En plus, on a le contrôle, on peut arrêter, reculer, avancer, le tout à l'aide d'une télécommande grosse comme deux manettes d'Atari, avec gros fil noir de 10 pieds de long. Wow.

Mon parrain lit les instructions à moitié (le japonais n'a jamais été son fort) et branche son vidéo sur la télé de ma grand-mère, cette dernière préférant se tenir loin du salon, de peur que tout explose. «On sait jamais avec ces maudites machines-là! », nous dit-elle, à nous qui ne l'écoutons pas, car on est littéralement sous le choc; L. vient en effet d'appuyer sur Eject, et après quelques secondes de bruits douteux, UNE PORTE S'EST OUVERTE SUR LE DESSUS!!!

« C'est là qu'on met le film! » annonce fièrement mon parrain. Et quelle ne fut pas ma déception d'apprendre qu'il n'en avait aucun. Il amène une machine à film, il la branche, il sait sur quel piton appuyer pour ouvrir une porte sur le dessus, mais il n'a pas de film! Quelle arnaque! Il m'emprunte donc à mes grands-parents. Direction : club vidéo. Drummondville, 1984, un VHS coûte environ 500$, un gadget que peut-être, je dis bien PEUT-ÊTRE, une dizaine d'habitants possède, et il compte trouver un club vidéo?? Ne jamais sous-estimer mon parrain. Un ami à lui avait transformé son sous-sol en véritable club vidéo clandestin, qui ressemblait vaguement à ceci :


Bienvenue dans la cave à films!

Aucune boîte originale, pas de photo, pas de dessin, pas même un synopsis; juste un titre. On est sortis de là avec deux cassettes : Tom et Jerry, section Enfants, et un film italien, section Terreur, réalisé par un certain Lucio Fulci...

La maison près du cimetière.

(...et le prix du parrain le plus insouciant est décerné à...)

J'ai 7 ans, je n'ai jamais vu de film d'horreur de ma vie. Bravo.

So it begins...

À suivre.

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6 juillet 2006

Skeletor!!!



C'est tout. Merci.

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3 juillet 2006

Cauchemar



Est-ce un monstre? Est-ce la mairesse Boucher en visite à Paris??

C'est un monstre, bien sûr.

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2 juillet 2006

Véridique

Ce matin, pendant que ma copine faisait quelques emplettes à la boulangerie, je me suis planté devant la vitrine d'une agence de voyages, question de rêver en jetant un coup d'oeil aux posters et nombreux forfaits alléchants.

C'est alors qu'une affiche attira mon attention :

À l'achat d'un billet Aller/Retour pour un adulte, obtenez un enfant gratuit!!

Euh...


Yé!, mon enfant gratuit!

Freak!

Conseil : demandez toujours à une tierce personne de vous relire avant d'afficher une telle promotion. En espérant qu'elle vous fasse remarquer que oui, on comprend ce que vous voulez dire, mais qu'il doit certainement y avoir une meilleure façon de l'écrire...

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rADIOHEAD, avec un bien petit r

À la fameuse question inutile mais intéressante « T'amènes quel disque avec toi sur une île déserte, seul et unique album que tu devras te taper en boucle jusqu'à la fin des temps? », je réponds toujours, sans hésitation aucune : The Bends, de Radiohead.



Cet album m'a toujours sidéré. Je l'ai découvert à sa sortie, en 95, et 11 ans plus tard, il n'a rien perdu de sa force de frappe. Tous les critiques de la terre ont encensé OK Computer, un très bon album, soit, mais moi, c'est The Bends, bon.

(J'ai toujours eu cette propension à ne pas aimer le bon album, on dirait que je le fais exprès; outre The Bends, deux exemples parmi tant d'autres? Pour la majorité des gens, Nine Inch Nails, c'est The Downward Spiral. Pour moi, c'est le suivant, The Fragile. Marilyn Manson? Antichrist Superstar est sur toutes les lèvres. Pour moi, c'est une fois de plus le suivant, Mechanical Animals, qui se retrouve aisément dans le top 5 de ma vie.)

The Bends, c'est mon album parfait. C'est exactement comme ça que les guitares devraient sonner, tout le temps, sur tous les albums de tout le monde. The Bends, c'est surtout un travail hallucinant de rythm guitar. Merci à Ed O'Brien, qui assure également la plupart des harmonies vocales. Il a toujours été dans l'ombre, lui et le batteur. Bah, et le bassiste aussi, tant qu'à y être (même si c'est le frère de l'autre guitariste), le lead celui-là, Jonny Greenwood, en partie responsable de la catastrophe qu'est devenu ce band que j'aimais tant.


L'enfant A, ou le début de la fin.

Kid A; Amnesiac; Hail to the Thief. Trois albums que j'ai achetés. Trois albums que j'ai vendus dans un pawn shop pour une fraction du prix payé. Je ne les voulais même plus sur mes étagères. Oui, à ce point là. Je suis allergique au Radiohead nouveau, à ses bidouillages de clavier, à ses samplings douteux, à l'absence quasi-totale de guitares et de batterie, aux plaintes interminables et nasillardes de Thom E. Yorke, aux textes abscons techno-mystico-débiles, et tchétéra, et tchétéra.

Pourquoi ce pétage de plombs? Parce que je viens d'écouter, deux ou trois fois, The Eraser, premier album solo de Yorke. Un bien triste constat que ce disque hermétique. Les neuf plages sont insupportables. J'ai dû interrompre mon écoute à quelques reprises, ça me rendait agressif. C'est mon opinion, et je la respecte.

Ce qui me fait le plus mal dans tout ça, ce n'est pas tant que Radiohead, depuis trois albums, s'enlise dans un fond vaseux de chansons sans grand intérêt.

Rectification : sans aucun intérêt.

Non, ce qui me fait mal, c'est qu'ils ont fait The Bends, mon album d'île déserte!!!! J'aime beaucoup Alice in Chains, mais je n'aime pas le dernier album sorti peu de temps avant la mort du chanteur. J'ai grandi sur du Ministry, ça fera toujours partie de moi, mais les trois derniers albums de M. Jourgensen sont très pénibles, voire gênants. Mais je m'en fous! C'est ça, la musique. Des hauts et des bas. On aime ou on n'aime pas, chacun ses goûts.

Ce que je ne pardonne pas à TêteDeRadio, c'est d'avoir mis au monde l'album de ma vie, pour ensuite me cracher à la figure. Si encore je trouvais leurs plus récents albums pas très bons, inégaux, remplis de bonnes intentions mais, à moité réussis,... NON, il fallait que le groupe fasse un 180 degrés et qu'il embrasse à pleine gueule tout ce qui m'irrite le plus en musique. Quand j'ai su que la bande à Yorke débarquait à la Place des Arts, et deux soirs plutôt qu'un, j'ai baillé, et je suis allé me coucher.

« Radiohead m'ennuie profondément », disait cette semaine le chroniqueur Patrick Baillargeon dans l'hebdo ici.

Damn right. Et j'suis pas content.

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1 juillet 2006

Chaise musicale

Février 2006 : Traducteur/Réviseur linguistique




Avril 2006 : Gestionnaire de projets de traduction




Juin 2006 : Responsable des technologies/Traducteur en chef




Août 2006
: ???

Les paris sont ouverts...

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