2 juillet 2006

rADIOHEAD, avec un bien petit r

À la fameuse question inutile mais intéressante « T'amènes quel disque avec toi sur une île déserte, seul et unique album que tu devras te taper en boucle jusqu'à la fin des temps? », je réponds toujours, sans hésitation aucune : The Bends, de Radiohead.



Cet album m'a toujours sidéré. Je l'ai découvert à sa sortie, en 95, et 11 ans plus tard, il n'a rien perdu de sa force de frappe. Tous les critiques de la terre ont encensé OK Computer, un très bon album, soit, mais moi, c'est The Bends, bon.

(J'ai toujours eu cette propension à ne pas aimer le bon album, on dirait que je le fais exprès; outre The Bends, deux exemples parmi tant d'autres? Pour la majorité des gens, Nine Inch Nails, c'est The Downward Spiral. Pour moi, c'est le suivant, The Fragile. Marilyn Manson? Antichrist Superstar est sur toutes les lèvres. Pour moi, c'est une fois de plus le suivant, Mechanical Animals, qui se retrouve aisément dans le top 5 de ma vie.)

The Bends, c'est mon album parfait. C'est exactement comme ça que les guitares devraient sonner, tout le temps, sur tous les albums de tout le monde. The Bends, c'est surtout un travail hallucinant de rythm guitar. Merci à Ed O'Brien, qui assure également la plupart des harmonies vocales. Il a toujours été dans l'ombre, lui et le batteur. Bah, et le bassiste aussi, tant qu'à y être (même si c'est le frère de l'autre guitariste), le lead celui-là, Jonny Greenwood, en partie responsable de la catastrophe qu'est devenu ce band que j'aimais tant.


L'enfant A, ou le début de la fin.

Kid A; Amnesiac; Hail to the Thief. Trois albums que j'ai achetés. Trois albums que j'ai vendus dans un pawn shop pour une fraction du prix payé. Je ne les voulais même plus sur mes étagères. Oui, à ce point là. Je suis allergique au Radiohead nouveau, à ses bidouillages de clavier, à ses samplings douteux, à l'absence quasi-totale de guitares et de batterie, aux plaintes interminables et nasillardes de Thom E. Yorke, aux textes abscons techno-mystico-débiles, et tchétéra, et tchétéra.

Pourquoi ce pétage de plombs? Parce que je viens d'écouter, deux ou trois fois, The Eraser, premier album solo de Yorke. Un bien triste constat que ce disque hermétique. Les neuf plages sont insupportables. J'ai dû interrompre mon écoute à quelques reprises, ça me rendait agressif. C'est mon opinion, et je la respecte.

Ce qui me fait le plus mal dans tout ça, ce n'est pas tant que Radiohead, depuis trois albums, s'enlise dans un fond vaseux de chansons sans grand intérêt.

Rectification : sans aucun intérêt.

Non, ce qui me fait mal, c'est qu'ils ont fait The Bends, mon album d'île déserte!!!! J'aime beaucoup Alice in Chains, mais je n'aime pas le dernier album sorti peu de temps avant la mort du chanteur. J'ai grandi sur du Ministry, ça fera toujours partie de moi, mais les trois derniers albums de M. Jourgensen sont très pénibles, voire gênants. Mais je m'en fous! C'est ça, la musique. Des hauts et des bas. On aime ou on n'aime pas, chacun ses goûts.

Ce que je ne pardonne pas à TêteDeRadio, c'est d'avoir mis au monde l'album de ma vie, pour ensuite me cracher à la figure. Si encore je trouvais leurs plus récents albums pas très bons, inégaux, remplis de bonnes intentions mais, à moité réussis,... NON, il fallait que le groupe fasse un 180 degrés et qu'il embrasse à pleine gueule tout ce qui m'irrite le plus en musique. Quand j'ai su que la bande à Yorke débarquait à la Place des Arts, et deux soirs plutôt qu'un, j'ai baillé, et je suis allé me coucher.

« Radiohead m'ennuie profondément », disait cette semaine le chroniqueur Patrick Baillargeon dans l'hebdo ici.

Damn right. Et j'suis pas content.

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