25 mai 2007

Ils sont (pas) fous ces Tibétains

Un moine tibétain marche sur une route glacée de montagne et entend un faible pépiement. Il regarde autour de lui et aperçoit, au pied d'un arbre, un tout petit moineau à moitié mort gelé. Il le prend et le réchauffe dans ses mains.

-Que faire ? Si je le garde avec moi, il va salir ma robe, et une fois au monastère, le chat le mangera. Mais si je le laisse ici, c'est la mort assurée...

C'est alors qu'il eut une idée. Pour le protéger du gel, il place l'oisillon dans une bouse fumante de vache sacrée et poursuit son chemin, l'âme en paix. L'oisillon se réchauffe et commence à chanter à plein gosier sa joie d'être encore vivant.

Un renard qui passait par là entend la bouse chanter; intrigué, il s'approche, découvre notre moineau et le croque.

Trois morales à cette histoire :

1- Celui qui te met dans la marde ne te veut pas forcément du mal;

2- Celui qui t'en sort ne te veut pas forcément du bien;

3- Quand t'es dans 'marde,... Ferme ta gueule.

Source : PowerPoint à chier

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24 mai 2007

La cour en direct

Lu ce midi sur un t-shirt, devant le Palais de justice (!) :

Un bon avocat connaît la loi.Un grand avocat connaît le juge.

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23 mai 2007

Les grandes enquêtes de BenjamAnt II

Je devais avoir 12 ou 13 ans. La soeur de mon père, alors très impliquée dans tout ce qui m'intriguait à l'époque (sciences occultes, possessions démoniaques, revenants et autres sujets tous plus joyeux les uns que les autres), nous annonce qu'elle a quelque chose à nous montrer. (Nous = mon père, sa compagne, mes grands-parents, une ou deux autres tantes, etc. Petit groupe familial, quoi.)

Ça fait plus de quinze ans, mais je me souviens de chaque détail comme si c'était arrivé la semaine dernière. Intrigués, nous passons tous au salon, car c'est à la télé que ça se passe. Ma tante se dresse devant nous et prend la parole.

[j'ai beau me souvenir de tout, disons que je vais ici recréer du mieux que je peux ce qui s'est dit]

-Bon... Tout le monde a vu le film français Trois hommes et un couffin, pis tout le monde a vu son remake américain Trois hommes et un bébé, avec Tom Selleck pis les autres. Mais chu certaine que vous avez pas vu le fantôme du p'tit gars par exemple...

?!

On avait pas mal toute la gang un mélange de points d'interrogation et d'exclamation dans les yeux. J'avais pour ma part déjà vu le film, que j'avais trouvé sans intérêt, mais j'avoue que là, je tendais l'oreille. Le fantôme du p'tit gars ? On t'écoute, matante P !

-Un jeune garçon de neuf ans s'est suicidé, avec la carabine de ses parents. Imaginez l'horreur. Incapables de rester là suite à la mort de leur fils, y'ont décidé de vendre l'appartement pis de s'en aller en campagne. Le studio cherchait un grand appartement pour tourner le film, ils ont trouvé celui-là, paf, ils l'ont acheté. Le film s'est faite là, dans l'appartement. Mais l'esprit du p'tit gars était encore là, il rôdait, pris entre deux mondes, entre deux états,...

!?!

Tiens, un point d'exclamation de plus dans nos yeux. Nous étions tous pendus à ses lèvres. Je me souviens que je me disais alors "Euh, t'es-tu sérieuse, là ? On voit pas le fantôme du p'tit gars dans le film, c'est pas vrai... Oh my God." J'étais réellement stressé à l'idée d'assister à quelque chose d'aussi spécial, d'aussi étrange, d'aussi macabre ! Matante P sort une vieille cassette Beta, qu'elle insère dans son gros vidéo. Elle nous regarde, ferme les yeux, puis appuie sur Play. Silence de mort dans le salon.

La scène dure à peine une minute. On y voit Ted Danson traîner sa vieille mère dans une autre pièce [de l'appartement hanté en question] pour lui montrer le petit bébé qu'il fait passer pour sa propre fille (si je me souviens bien).

-Regardez bien en arrière, près de la fenêtre, derrière les rideaux,... On y voit la carabine, canon vers le sol, appuyé contre le mur. L'arme avec laquelle le p'tit s'est suicidé.

Alors que Ted et sa maman passe en coup de vent d'une pièce à l'autre, on voit effectivement la carabine posée là, près de la fenêtre. Je me sens tout drôle. Incroyable ! Personne n'a vu ça sur le plateau de tournage ? Personne n'a vu ça en salle de montage ? Je suis à la fois intrigué et craintif.

-Mais attendez... Quand les deux sortent de la pièce avec le bébé dans les bras, c'est pus la carabine qu'on voit, là, derrière les rideaux... c'est le fantôme du p'tit gars. Il est là, il observe, il erre à tout jamais,...

Je ne quitte pas la télé des yeux. Le trio repasse devant la fenêtre et...

Sainte-Marie, mère de l'autre. Je l'ai vu. Le p'tit gars est là, derrière les rideaux. Mon coeur arrête de battre, je deviens blême, je suis nerveux, troublé, terrifié. Tout le monde est traumatisé dans le salon. Quelqu'un demande à revoir la scène, Rew, Play, Rew, Play, rien n'y fait; c'est bel et bien une carabine, et c'est bel et bien le p'tit gars, les deux dans un long plan séquence.

Je garde de cet après-midi un souvenir plutôt désagréable. Cette apparition funeste m'accompagne depuis maintenant presque 20 ans. Je me souviens qu'au secondaire, quelqu'un racontait qu'il avait vu la mère du défunt à une émission genre Oprah Winfrey, et la maman éplorée d'affirmer que depuis qu'elle avait vu son fils dans le film, elle ne dormait plus, elle voulait mettre fin à ses jours, etc., le tout avant de quitter le plateau abruptement, complètement hystérique.

+++

23 mai 2007

FOUTAISE !

Ça y est, c'est tout un pan de mon adolescence qui vient de partir en fumée. Toutes ces années passées à y repenser, à ne plus jamais vouloir revoir ce film, à me demander le comment du pourquoi, du qui et du comment,...

Le film a été tourné entièrement en studio, à Toronto; aucun appartement hanté n'a été maltraité durant le tournage.

Le p'tit gars n'a jamais existé, pas plus que la foutue carabine censément utilisée pour commettre l'irréparable.

En vérité, je vous le dis, il s'agit... d'un Ted Danson en carton, grandeur nature. Eh oui. Dans une scène sacrifiée au montage, on voit très bien Ted (le vrai) regarder par la fenêtre, alors que Ted (le faux, le cartonné, le salopard responsable de toutes ces années de vent, de mensonge) est là, comme un con, planté près de la fenêtre. Habillé à la Fred Astaire, genre redingote, canne et chapeau haut de forme, le Ted en cartron apparaît plus tard dans le film, derrière les rideaux, dans la fameuse scène du fantôme, mais puisque la scène dans laquelle on le voyait dans toute sa splendeur n'avait pas été retenue pour le film, on ne connaissait pas l'existence de ce truc grandeur nature, and the rest, as they say, is History.

Ce qui est d'abord perçu comme étant une carabine est en réalité le bras du Ted en cartron, puis le fantôme du p'tit gars, ben c'est Ted au complet. Pff.

Tout ça pour ça !

Même en sachant cela aujourd'hui, la scène est tout de même bluffante. On croit vraiment voir la carabine, puis l'enfant, craintif, derrière les rideaux, condamné à hanter... les studios de Toronto. Grr.

Pour les photos et l'extrait vidéo, c'est ici que ça se passe.

Quand on dit qu'il y a une explication à tout... Dommage.

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18 mai 2007

La musique, une drogue ?

Mon lecteur MP3, ce matin, tout fier de m'annoncer :

La pile est trop faible, vous serez privé de musique ce matin; vous allez mourir.

Scandale, Horreur, Agonie. Ça doit bien faire 15 ans que je n'avais pas pris l'autobus et le métro sans écouteurs vissés sur les oreilles. Je sais maintenant que cette situation ne doit plus jamais se reproduire.

Comme ça, au hasard :

...ouin pis tsé l'gars, y'était con en criss ! Moi j't'ais comme, Hey!, man, t'es hot, mais t'es con en criss !

...j'te jure, mon patron est tellement sauvage des fois,... Une chance qu'yé beau...

...fait chier le métro à Laval, ça fait moins champêtre, tu trouves pas...

...j'écoute juste les games du Canadiens, faque là, j'écoute pus rien...

**
La musique, une drogue ? Non, un isolant.

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15 mai 2007

Les grandes enquêtes de BenjamAnt

Il y a de ça deux ou trois ans, un fait divers avait attiré mon attention; une femme saoule avait été tuée par son conjoint qui s'était improvisé... lanceur de couteaux. Le but de cette activité douteuse est bien évidemment de lancer des poignards partout SAUF sur l'humain, mais ici, après une soirée très arrosée (42 bières et 120 onces de whisky), il n'est pas très surprenant que la femme ait été transpercée. L'homme, qui visait une pomme sur la tête de madame, l'a finalement pourfendue au coeur. Trois fois. (!!) Un bête accident, quoi. Hum.

Tout récemment, en pleine discussion MSN avec mon ami J, ce dernier me lance un lien qu'il juge tout à fait abracadabrant. J'étais toutefois loin de me douter à quel point il disait vrai. Je clique, et me voilà devant Denis Lévesque, monsieur LCN, et deux « personnages » des plus troublants... Ces deux êtres bizarroïdes étaient en fait 1) Nadia, la fille de la femme tuée par le lanceur de couteaux intoxiqué, et 2), Rogers Normandin, un hostie de fucké ! (Communément conjoint de Nadia et donc gendre de la perforée.)

Lorsque vous aurez seize minutes à perdre, faites-vous plaisir et assistez à un grand moment de n'importe quoi -- l'entrevue surréaliste. Si Nadia est elle-même tout un numéro, attendez de voir son conjoint; l'extravagant et farfelu Rogers Normandin vaut à lui seul les seize minutes. Sa prestation est tellement troublante que j'ai tenté d'en apprendre plus sur le bonhomme, et quelle ne fut pas ma surprise... d'en apprendre plus.

Rogers Normandin, c'est lui -- Dossier Cyberpresse. Le monsieur de Shawinigan (this one's for you, Clifford!) est acteur, réalisateur, scénariste, producteur, mais surtout, hilarant. Il ne m'en fallait pas plus pour aller lorgner du côté de YouTube, où se trouvent plusieurs extraits de son « film », Rogers Normandin et la 4e dimension. Synopsis de la chose (bourré de fautes, emprunt direct) :

"Le film raconte l'histoire de Rogers qui, après s'être enfarger dans sa balayeuse, obtient les pouvoirs de voyager dans la 4ième dimension. ET C'EST MERVEILLEUX. Les pouvoirs de la 4ième dimension consistent à lire les pensés, passé à travers les murs, allumer des cigarettes avec un pistolet, etc...! Rogers ayant acquis les pouvoirs, décide de ce faire justicier de la 4ième dimension. Il empêche: vol a l'étalage, vol de banque, vol de sacoche, et plusieurs autres vols, tous accompagnés d'une morale interminable que j'aime appeller "Normandesque!"

!!

Source : ici

Voici quelques extraits tous plus délicieux les uns que les autres :

Rogers Normandin empêche un vol de sacoche (2:21)

Rogers Normandin empêche un vol à l'étalage au magasin (1:27)

et comment oublier l'inénarrable

Rogers Normandin parle de la quatrième dimension (1:21)

Rigolade assurée.

Rogers Normandin et la 4e dimension, coming soon to a theater near you?

On l'espère bien !

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