La rentrée horrifique part II
The Hills Have Eyes II, Martin Weisz, 2007
L'original de Wes Craven? Pas mal. Sa suite, toujours de Craven? Hum. The less said, the better. Le remake du tandem français Aja/Levasseur? J'ai aimé. Sans plus, mais pour un seul et unique visionnement au compteur, le film s'en est tiré avec les honneurs. Ceci dit, je ne veux plus jamais le revoir. J'ai surtout aimé la deuxième partie; toujours intéressant de voir un hippie pas de colonne péter les plombs et tout mettre en oeuvre pour sauver un bébé, surtout lorsque l'oeuvre en question est le massacre bien sanglant de quelques mutants. Le film casse la baraque au box-office, arrache toute en DVD, Aja et son pote sont encensés sur toutes les tribunes. On pourrait dire qu'ils se sont en quelque sorte rattrapés pour l'inexplicable twist bien pourri de Haute tension, ou l'art de faire passer un film de 8/10 à 5/10 en quelques minutes. Mais je m'éloigne.
Papa Craven, producteur du remake des cousins, ne s'attendait sans doute pas à ce que les millions coulent dans ses poches comme le sang dans la bouche de ses mutants. Il devait réagir. Certains échos de plateau faisant état de discorde entre les deux frenchies et lui, il n'en fallait pas plus pour que ces derniers soient écartés de la suite, qui devait être mise en chantier le plus rapidement possible, question de surfer sur la vague de la popularité de la colline première du nom, mais troisième dans les faits. Papa Craven s'adjoint donc les services de son propre fils pour écrire la chose.
Reconstitution dramatique : « Allez fiston, viens aider papa à flinguer sa propre série en commettant une des pires bouses des dernières années! Écrivons ensemble un monument de conneries qui restera dans les anales, mais pour toutes les mauvaises raisons! Yé! »
J'ai passé un bien mauvais moment. J'ai pensé quelques fois couper court à mon visionnement, mais chaque fois je me disais que j'assistais à un grand moment, que je devais rester pour voir jusqu'à quel point le film pouvait encore s'enfoncer. Et j'ai bien fait, mesdames et messieurs. Les bas-fonds ont effectivement été atteints lors de la finale (de plus de 30 minutes...) dans la grotte des méchants mutants. C'est long, c'est plate, c'est sombre, c'est stupide, et c'est même pas fun. Oh, l'histoire; une bande de troufions de l'armée américaine est envoyée dans le désert afin de secourir une équipe de scientifiques portée disparue. Alors un par un, comme les cons et les connes qu'ils sont, ils se font arracher la tête par des mutants pas fins recouverts de latex.
Je suis content que Craven se soit (une fois de plus) planté, car petit à petit, les gens réalisent à quel point sa réputation est surfaite à un point tel que ce n'est même plus drôle. Craven, un maître de l'horreur? Pfff, laissez-moi rire. Un opportuniste, oui. Craven est toujours allé là où le cash était. Ses défenseurs citeront toujours son Cauchemar sur la rue de l'orme. Un bon film, mais rien pour écrire à sa mère. La colline II est un film extrêmement déplaisant; scénario minable truffé d'incohérences, personnages stéréotypés à mort, acteurs et actrices sans ambition, violence très gore totalement gratuite et surtout inutile, moments de tension et de suspense forcés et très mal foutus (montage, musique, Bouh!, t'as pas fait le saut?), filmé avec les pieds par un yes man allemand pourtant un habile faiseur d'images, bref, le gros bide total et puant la fiente à des kilomètres à la ronde.
Évidemment, oh surprise, papa Craven se l'est ramassé solide; le film est un échec sur toute la ligne (5/10 sur IMDb, 12 % sur Rotten Tomatoes, des salles de cinéma vides une fois que le bouche à oreille a fait son travail, des ventes en DVD qui tardent à décoller malgré la mention UNRATED). La preuve que les amateurs de films d'horreur ne sont pas tous des tarés qui gobent n'importe quoi. Message aux bonzes de l'industrie : continuez à nous pondre des horreurs de la tempe de Hills Have Eyes II, et dans cinq ans, vous serez tous au chômage bande de minables.
Over and out.
The Hills Have Eyes II, Martin Weisz, 2007
L'original de Wes Craven? Pas mal. Sa suite, toujours de Craven? Hum. The less said, the better. Le remake du tandem français Aja/Levasseur? J'ai aimé. Sans plus, mais pour un seul et unique visionnement au compteur, le film s'en est tiré avec les honneurs. Ceci dit, je ne veux plus jamais le revoir. J'ai surtout aimé la deuxième partie; toujours intéressant de voir un hippie pas de colonne péter les plombs et tout mettre en oeuvre pour sauver un bébé, surtout lorsque l'oeuvre en question est le massacre bien sanglant de quelques mutants. Le film casse la baraque au box-office, arrache toute en DVD, Aja et son pote sont encensés sur toutes les tribunes. On pourrait dire qu'ils se sont en quelque sorte rattrapés pour l'inexplicable twist bien pourri de Haute tension, ou l'art de faire passer un film de 8/10 à 5/10 en quelques minutes. Mais je m'éloigne.
Papa Craven, producteur du remake des cousins, ne s'attendait sans doute pas à ce que les millions coulent dans ses poches comme le sang dans la bouche de ses mutants. Il devait réagir. Certains échos de plateau faisant état de discorde entre les deux frenchies et lui, il n'en fallait pas plus pour que ces derniers soient écartés de la suite, qui devait être mise en chantier le plus rapidement possible, question de surfer sur la vague de la popularité de la colline première du nom, mais troisième dans les faits. Papa Craven s'adjoint donc les services de son propre fils pour écrire la chose.
Reconstitution dramatique : « Allez fiston, viens aider papa à flinguer sa propre série en commettant une des pires bouses des dernières années! Écrivons ensemble un monument de conneries qui restera dans les anales, mais pour toutes les mauvaises raisons! Yé! »
J'ai passé un bien mauvais moment. J'ai pensé quelques fois couper court à mon visionnement, mais chaque fois je me disais que j'assistais à un grand moment, que je devais rester pour voir jusqu'à quel point le film pouvait encore s'enfoncer. Et j'ai bien fait, mesdames et messieurs. Les bas-fonds ont effectivement été atteints lors de la finale (de plus de 30 minutes...) dans la grotte des méchants mutants. C'est long, c'est plate, c'est sombre, c'est stupide, et c'est même pas fun. Oh, l'histoire; une bande de troufions de l'armée américaine est envoyée dans le désert afin de secourir une équipe de scientifiques portée disparue. Alors un par un, comme les cons et les connes qu'ils sont, ils se font arracher la tête par des mutants pas fins recouverts de latex.
Je suis content que Craven se soit (une fois de plus) planté, car petit à petit, les gens réalisent à quel point sa réputation est surfaite à un point tel que ce n'est même plus drôle. Craven, un maître de l'horreur? Pfff, laissez-moi rire. Un opportuniste, oui. Craven est toujours allé là où le cash était. Ses défenseurs citeront toujours son Cauchemar sur la rue de l'orme. Un bon film, mais rien pour écrire à sa mère. La colline II est un film extrêmement déplaisant; scénario minable truffé d'incohérences, personnages stéréotypés à mort, acteurs et actrices sans ambition, violence très gore totalement gratuite et surtout inutile, moments de tension et de suspense forcés et très mal foutus (montage, musique, Bouh!, t'as pas fait le saut?), filmé avec les pieds par un yes man allemand pourtant un habile faiseur d'images, bref, le gros bide total et puant la fiente à des kilomètres à la ronde.
Évidemment, oh surprise, papa Craven se l'est ramassé solide; le film est un échec sur toute la ligne (5/10 sur IMDb, 12 % sur Rotten Tomatoes, des salles de cinéma vides une fois que le bouche à oreille a fait son travail, des ventes en DVD qui tardent à décoller malgré la mention UNRATED). La preuve que les amateurs de films d'horreur ne sont pas tous des tarés qui gobent n'importe quoi. Message aux bonzes de l'industrie : continuez à nous pondre des horreurs de la tempe de Hills Have Eyes II, et dans cinq ans, vous serez tous au chômage bande de minables.
Over and out.
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