30 septembre 2007

La rentrée horrifique part II

The Hills Have Eyes II, Martin Weisz, 2007
























L'original de Wes Craven? Pas mal. Sa suite, toujours de Craven? Hum. The less said, the better. Le remake du tandem français Aja/Levasseur? J'ai aimé. Sans plus, mais pour un seul et unique visionnement au compteur, le film s'en est tiré avec les honneurs. Ceci dit, je ne veux plus jamais le revoir. J'ai surtout aimé la deuxième partie; toujours intéressant de voir un hippie pas de colonne péter les plombs et tout mettre en oeuvre pour sauver un bébé, surtout lorsque l'oeuvre en question est le massacre bien sanglant de quelques mutants. Le film casse la baraque au box-office, arrache toute en DVD, Aja et son pote sont encensés sur toutes les tribunes. On pourrait dire qu'ils se sont en quelque sorte rattrapés pour l'inexplicable twist bien pourri de Haute tension, ou l'art de faire passer un film de 8/10 à 5/10 en quelques minutes. Mais je m'éloigne.





















Papa Craven, producteur du remake des cousins, ne s'attendait sans doute pas à ce que les millions coulent dans ses poches comme le sang dans la bouche de ses mutants. Il devait réagir. Certains échos de plateau faisant état de discorde entre les deux frenchies et lui, il n'en fallait pas plus pour que ces derniers soient écartés de la suite, qui devait être mise en chantier le plus rapidement possible, question de surfer sur la vague de la popularité de la colline première du nom, mais troisième dans les faits. Papa Craven s'adjoint donc les services de son propre fils pour écrire la chose.

Reconstitution dramatique : « Allez fiston, viens aider papa à flinguer sa propre série en commettant une des pires bouses des dernières années! Écrivons ensemble un monument de conneries qui restera dans les anales, mais pour toutes les mauvaises raisons! Yé! »

















J'ai passé un bien mauvais moment. J'ai pensé quelques fois couper court à mon visionnement, mais chaque fois je me disais que j'assistais à un grand moment, que je devais rester pour voir jusqu'à quel point le film pouvait encore s'enfoncer. Et j'ai bien fait, mesdames et messieurs. Les bas-fonds ont effectivement été atteints lors de la finale (de plus de 30 minutes...) dans la grotte des méchants mutants. C'est long, c'est plate, c'est sombre, c'est stupide, et c'est même pas fun. Oh, l'histoire; une bande de troufions de l'armée américaine est envoyée dans le désert afin de secourir une équipe de scientifiques portée disparue. Alors un par un, comme les cons et les connes qu'ils sont, ils se font arracher la tête par des mutants pas fins recouverts de latex.














Je suis content que Craven se soit (une fois de plus) planté, car petit à petit, les gens réalisent à quel point sa réputation est surfaite à un point tel que ce n'est même plus drôle. Craven, un maître de l'horreur? Pfff, laissez-moi rire. Un opportuniste, oui. Craven est toujours allé là où le cash était. Ses défenseurs citeront toujours son Cauchemar sur la rue de l'orme. Un bon film, mais rien pour écrire à sa mère. La colline II est un film extrêmement déplaisant; scénario minable truffé d'incohérences, personnages stéréotypés à mort, acteurs et actrices sans ambition, violence très gore totalement gratuite et surtout inutile, moments de tension et de suspense forcés et très mal foutus (montage, musique, Bouh!, t'as pas fait le saut?), filmé avec les pieds par un yes man allemand pourtant un habile faiseur d'images, bref, le gros bide total et puant la fiente à des kilomètres à la ronde.

















Évidemment, oh surprise, papa Craven se l'est ramassé solide; le film est un échec sur toute la ligne (5/10 sur IMDb, 12 % sur Rotten Tomatoes, des salles de cinéma vides une fois que le bouche à oreille a fait son travail, des ventes en DVD qui tardent à décoller malgré la mention UNRATED). La preuve que les amateurs de films d'horreur ne sont pas tous des tarés qui gobent n'importe quoi. Message aux bonzes de l'industrie : continuez à nous pondre des horreurs de la tempe de Hills Have Eyes II, et dans cinq ans, vous serez tous au chômage bande de minables.

Over and out.

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29 septembre 2007

Les plus belles pochettes
























Tex Lecor? Tom Bombadil? Ah non, c'est Trevor Crozier et ses amis! Et en direct du Poynton Folk Center, l'équivalent de la Taverne Jarry, mais en pire. Belle coupe de cheveux, belle dentition, bel agencement face-foulard-chemise-veste, belle façon de tenir son bock de bière (pas de sa faute, c'est son quinzième)... Bref, tout un winner ce Trevor. Tellement en fait, qu'il a cru bon rendre hommage au dernier album de Simon and Garfunkel, Bridge Over Troubled Water, en appelant son album Trouble Over Bridgwater... Et, c'est moi ou il manque un e à Bridgwater? Lâche pas mon Trevor.

Quelques titres de chanson : I like Bananas (!), If the Piddletrenthide Jug Band Hits the Charts (?), Teeth (...), A Pub With No Beards (le pauvre Trevor ne pouvait donc pas y entrer), etc.

Extrait mp3 : Dead Dog Scrumpy

Si vous voulez suivre avec les paroles (paroles que lui-même ne suit pas nécessairement) : Ici

Où sont-ils aujourd'hui : mort. Accident de moto. Normal, s'il tenait les poignées de l'engin comme il tenait son bock de bière...

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28 septembre 2007

La rentrée horrifique

Halloween, Rob Zombie, 2007

Déception. C'est maintenant officiel; après sa petite maison dans la prairie, euh, je veux dire après sa maison aux 1000 cadavres, ses rejets du diable et Halloween, je peux maintenant dire 3 strikes, you're out, Mr. Zombie. J'aurais tellement aimé aimer ses films. Tellement. Mais c'est peine perdue. À l'époque où j'écoutais Ministry, Skinny Puppy et autres Gérard Lenormand, je rêvais au jour où le sinistre Rob allait se lancer dans le cinéma. Sa musique, ses costumes, ses décors, ses vidéos, tout indiquait une carrière reluisante dans le monde de l'horreur. Certains diront sans doute «Pari réussi!». Pas moi. Rien ne me plaît depuis White Zombie, d'ailleurs, car la carrière solo de Zombie me laisse aussi froid que ses films. Faut croire que j'aimais le bonhomme lorsqu'il était entouré de sa gang de freaks. Seul? Next.




















Le film : clairement scindé en deux. Pas une mauvaise idée en soi. 45 minutes de passé avec le jeune Michael, 45 minutes de présent avec le Michael adulte (un géant de 7 pieds, 250 livres de muscles?!? Pourquoi... ). La première moitié, c'est les rejets du diable rencontre Halloween 2007 : même acteurs (Sheri Moon Zombie, William Forsythe, Lew Temple, Tom Towles, Bill Moseley, Leslie Easterbrook, et sûrement des centaines d'autres), même langage ordurier à outrance, même ambiance redneck power. Zombie nous démontre à gros coups de crayon noir foncé gras que Michael ne l'a pas eu facile. C'est beau, merci Rob, mais on aurait compris en cinq minutes aussi. Ça fait juste trois fois que tu refais le même film. Tu essaies de nous dire quelque chose? Tu ne l'as pas eu facile toi non plus? Possible (peut-être est-ce même un fait établi, mais je ne suis pas au courant), mais si c'est le cas, fais-nous une faveur et arrête l'autobiographie; on se croirait en plein Korn avec son Jonathan chose-truc qui passe son temps à brailler sur son passé sombre. Move on, fuck.

















Le film est très violent. Pourquoi pas. Très sanglant. Pourquoi pas. Très plate. Oups. La deuxième moitié est une copie carbone de l'original, à quelques différences près. Après 45 minutes de ce que la version 1978 nous montrait en à peine plus de cinq, c'est la reprise plan par plan. Décevant. Après avoir tout chamboulé le début, les origines du mal, pourquoi ne pas avoir continué dans une veine tout autant éloignée? Pour faire plaisir aux fans? Pfff. Fuck les fanatiques qui ont juste ça à faire envoyer des menaces de mort aux réalisateurs qui s'apprêtent à saccager leurs souvenirs d'enfance; t'aurais dû aller jusqu'au bout, t'aurais dû poursuivre dans le trash si c'est ça que tu voulais faire (ça devait être ça, c'est ce que tu fais toujours), t'aurais dû faire à ta tête et raconter ton histoire si c'est ça qui te plaisait. Car nous voilà maintenant en présence de 45 minutes de Zombie suivi de 45 de Carpenter filmé par Zombie. Très bof, tu sais; très bof.

















De ton Halloween je ne retiendrai qu'un meurtre ultra crade, celui où l'on voit le jeune Michael tuer un jeune con à coups de branche. D'une violence inouïe, bien filmé, bien monté. Le reste? Je préfèrerais me retaper le (très) mal aimé Halloween III : Season of the Witch, pourtant an all-time favorite of mine.

Ton quatrième film, dans lequel on retrouvera sans doute encore et toujours ta femme, tous tes potes et ton langage ultra vulgaire inutile et gratuit, je ne l'attends pas. Je ne l'attends plus. Et ça me fait réellement chier, parce que si quelqu'un pouvait remuer le monde de l'horreur, c'était bien toi, Robert le mort-vivant.


















Je dois maintenant me trouver un autre sauveur.

Comme dirait le docteur Pascal : « Je dois maintenant me trouver un autre sauveur. »

Euh, oui, bon.

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La ville

Enfin, nous aurons un trottoir devant la maison! Enfin, nous aurons une rue!

9h06 : c'est l'heure de la pause; bien méritée, les gars!



















9h26 : bon, ça fait déjà 20 minutes... au boulot!



















9h53 : on paye ça a'ec nos taxes, calisse.

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