8 février 2013

Resident Evil: Retribution

Diantre, par où commencer... Quand la seule chose qui est cool dans ton film est sur le poster, c'est ce qu'on appelle « être dans la marde », monsieur W.S. Anderson.

(Je parle ici du tagline du film, EVIL GOES GLOBAL, qui sonne en diable; un excellent slogan pour une entreprise comme Umbrella Corp. qui, plus les films avancent, se spécialise dans la destruction à grande échelle. Ce qui n'est pas pour me déplaire, bien sûr.)

J'ai trouvé tout le reste abominable. À commencer par la « réalisation » (hum) d'Anderson, qui ne s'est semble-t-il JAMAIS remis de son visionnement de La matrice et ses scènes cool de fusillades au ralenti. Chaque plan, chaque cadrage, toutes les scènes d'action, tous les dialogues, tous les flashbacks, TOUT est toujours filmé comme si on était dans un vidéoclip au montage ultra saccadé tout droit sorti de MTV circa 1999. C'est tellement, tellement lassant à la longue.

Oh, et Paul : ARRÊTE de faire des films avec ta femme. Sérieux. Ça fait quoi, six films que tu la cadres sous tous ses angles? (une poignée de Resident Evil, + son abominable Trois mousquetaires, que fort heureusement pas grand monde n'a vu [restez vierges je vous en conjure], avec ses horribles scènes de batailles de Matrix au ralenti, qui ne fittent tellement, mais alors là TELLEMENT pas avec l'an 1625, époque à laquelle se déroule l'histoire)

Je n'ai rien contre Milla Jovovich. Au pire, elle me laisse COMPLÈTEMENT indifférent. Always had, always will. Je sais, je sais, je vous entends déjà crier « Mais c'est Leeloo dans Le cinquième élément! Moultipass pis toute!!». Ouin pis. C'est aussi Jeanne D'Arc dans le film du même nom, la blonde de Slater dans Kuffs, la fille dans l'ultraratage qu'est Ultraviolet, une docteure pas crédible dans Le quatrième type, une criminelle folle pas crédible dans Un paradis d'enfer,... Je pourrais continuer longtemps, ma liste est longue. Milla parle toujours pareil, Milla bouge toujours pareil. Je n'ai jamais cru à aucun de ses personnages, et ce n'est pas demain la veille que ça va cliquer entre elle et moi. Ici, dans le rôle d'Alice, elle est « correcte »; elle a toujours l'air perdue, blasée; toujours le même ton de voix, la même face, le même regard vide; la Milla au naturel, quoi. Ça fitte avec la réalisation morne de son mari.

Le plus gros problème avec les Resident Evil, c'est qu'ils sont tous pareils, interchangeables. J'ai beau avoir vu les cinq (on se demande d'ailleurs pourquoi je m'entête encore), je serais bien en peine de vous dire quel boutte appartient à quel film tellement c'est toujours du pareil au même. Cette série est une grosse joke, c'est du copier-coller honteux qui s'étire sur maintenant plus de huit heures. Les personnages meurent, reviennent, remeurent, rereviennent, et c'est fou comment on s'en rerefout. Toujours la même histoire, toujours les mêmes fusillades, toujours les mêmes menaces, toujours les mêmes cascades, toujours les mêmes effets dignes d'une animation sur Play Station 2. Et le 3D, présent depuis le quatrième volet, n'y change absolument rien; sauf peut-être que ça coûte maintenant plus cher d'aller voir la même marde au cinéma. En super hot débile 3D, c'est-à-dire : 1h30 à recevoir des coups de pied, des roches, des couteaux et des têtes de zombie en gros plan dans 'tévé. Yé! Non.

Si vous avez vu le 1, le 2, le 3, ou le 4, ou pire encore, les quatre (si vous êtes masochiste comme moi), vous pouvez très, très bien vous passer de ce cinquième opus. Sauf si le copier-coller c'est votre truc. C'est la même, même, même chose que tous les autres avant. En toujours plus rapide, toujours plus con, toujours plus laid.

Rendez-vous en 2014 pour Resident Evil 6, déjà annoncé, encore de Paul W.S. Anderson, encore avec sa femme chérie, encore avec la même histoire : Alice Abernathy continues her battle against The Umbrella Corporation's hostile AI system The Red Queen with the help of her friends.

Si au moins ce synopsis était une blague, si c'était moi qui l'avais écrit, pour faire mon drôle.

Je n'invente rien; cette série, qui compte déjà cinq volets de trop, s'en va directement nulle part dans un mur à 1000 km/h. En 3D.

À voir? Non.

À fuir? Oui.

À voir si vous avez vu les quatre autres? Non.

À voir si vous n'avez vu aucun des films précédents? Non. (chanceux va)

La bande-annonce HD (Hultra Dull) est ici
Presque deux ans plus tard

Depuis Scream 4 en mai 2011, je n'ai pas vu grand chose dans le monde de l'horreur.

Ah oui, sauf peut-être :

Silent Hill: Revelation
Resident Evil: Retribution
The Cabin in the Woods
Mother's Day
Dark Shadows
The Woman in Black
Abraham Lincoln: Vampire Hunter
The Possession
Detention
The Innkeepers
The Devil Inside
The Awakening
Sinister
The Loved Ones
Chernobyl Diaries
Silent House
Paranormal Activity 4
The Theatre Bizarre
V/H/S
[REC] 3 Genesis
Apollo 18
Don't Be Afraid of the Dark
Final Destination 5
Fright Night
Hostel: Part III
The Human Centipede 2 (Full Sequence)
Paranormal Activity 3
Quarantine 2: Terminal
Red State
Shark Night 3D
The Thing
The Woman
Underworld: Awakening
Prometheus


(*Liste non exhaustive)

Et si on les prenait un par un, dans le désordre?

The Doctor is in.


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23 mai 2011

Scream 4
Un film de Wes Craven, 2011
Avec Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette


Je ne suis vraiment pas le plus grand fan de cette série. En fait, je ne l'aime pas, point. J'aime pas le genre d'humour smartass qu'emploie Craven, genre, « Ah ha, le comédien joue dans un film d'horreur le rôle d'un jeune qui connaît toutes les règles des films d'horreur,... Ah ha. ». Non. J'accuse même Craven d'avoir tué l'horreur au milieu des années 90, avec son Scream premier du nom. Il aura fallu presque 15 ans avant que l'horreur ne redevienne sérieux, grave, violent, révoltant. 15 ans de rigolade, de « je me prends pas au sérieux », de « Ah ha!, essayez de deviner qui est le méchant garnement qui tue tous ces jeunes fades qui sortent tous de séries-télé plus moches les unes que les autres! »,...


Bref, inutile de vous dire que je ne suis pas fan du 2 et du 3 non plus, qui sont encore plus vaseux que le premier. Mais ici, oh, surprise, ce 4 n'est pas déplaisant du tout. Je me suis tapé ça de A à Z sans trop me faire chier, sans trop regarder ma montre (sauf peut-être vers la fin), et sans trop désespérer d'la vie non plus. Ceci étant dit, on a quand même un peu beaucoup l'impression d'assister à une relecture du premier, un genre de reboot, qui annonce une nouvelle trilogie (rien n'est moins certain toutefois, le film ayant assez sévèrement floppé à peu près partout dans le monde; gageons que les deux prochains, si deux prochains il y a, sortiront directement en DVD, et ne seront pas réalisés par Papa Craven).


C'est en tous les cas bien filmé, bien éclairé (c'est une grosse production, ça se sent), bien joué par une bande de « vieux » habitués (Campbell, Cox et Arquette) et de jeunes, et c'est super, super violent. Les meurtres sont tous (un peu trop) inventifs (ça sent le brainstorming pour trouver des façons originales de tuer), et surtout hyper violents/sanglants. Du poignardage sauvage, comme on les aime (!). Surprenant, pour un film classé 13+. Là où ça craint, c'est au niveau de l'écriture, avec un foutu scénario qui essaie beaucoup trop fort de brouiller les cartes. Bref, c'est du Scream tout craché, inutile de chialer là-dessus, c'est la même chose dans les quatre films.


Également au rayon des agacements : les 3-4 faux punchs du début (le film dans le film dans le film; enough), ainsi que la « finale », qui doit bien s'étirer sur à peu près 30 minutes; des rebondissements à n'en plus finir, du monde qu'on croyait mort qui n'en finissent plus de se relever, des explications du « pourquoi on a fait ça » farfelues et tirées par les cheveux, bref, ça vient un peu gâcher la sauce de la première moitié du film, qui s'en tirait plutôt bien jusque là. Reste tout de même la belle Neve Campbell qui ne vieillit pas, ce goofy de David Arquette, toujours aussi sympa, beaucoup de meurtres très sanglants, ainsi qu'une bonne réalisation de Pépère Craven qui, une maudite chance, se reprend après son immonde-plate-à-chier-moche-nul-poche My Soul to Take, sorti l'an dernier dans l'indifférence la plus totale, AVEC RAISON.


6 sur 10

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21 avril 2011

Quand Le silence des agneaux rencontre Le Diablo
The Rite (2011)


Un film de Mikael Håfström (réalisateur de 1408, tiré de la nouvelle de Stephen King)

Avec l'intense Sir Anthony Hopkins, le fade Colin O'Donoghue, la légende Rutger Hauer, et la quelconque Alice Braga

Quand j’ai vu la bande-annonce y’a de ça quelques mois, je me suis dit : « Non ». Quand j’ai eu l’occasion de le regarder récemment, je me suis dit : « OK ». C’est comme ça, je n’y peux rien! Je n’ai aucune volonté quand je suis placé devant un film d’horreur; AUCUNE. Je regarde tout, n’importe quoi, même si ça ne m’intéresse pas du tout. Je suis gravement atteint.

En gros, un jeune homme veut devenir prêtre, mais finalement, no
n. Il n'a pas la foi. Il est envoyé à Rome afin de pousser un peu plus ses études, et ainsi devenir,... exorciste. Mouin. Par un concours de circonstances, il se retrouve le « genre d'assistant » d'Anthony Hopkins, le meilleur exorciste en Italie, semble-t-il. Évidemment, comme on l'a tous vu dans la bande-annonce, Hopkins sera lui-même possédé par le malin. Notre jeune intrépide qui n'a pas la foi saura-t-il le sauver? Do we care?


« Je suis très possédée. Grrr. »

Le film est pas si mal. Je m'attendais à pire, mais c'est pas la grosse affaire non plus. Les images sont belles (il aurait fallut être vraiment cave et aveugle pour rater des prises de vue à Rome, ville fascinante s'il en est une). Le jeune dans le rôle du prêtre est poche. Rutger Hauer est totalement sous-utilisé. Alice Braga me laisse entièrement de glace, mais je semble bien seul dans mon camp, à lire tout ce qui se dit sur elle sur la toile. Les scènes d'exorcisme sont banales, et rappellent parfois L'Exorciste, mais après LE film de possession, n'importe quel autre film de possession ne peut que paraître bien fade à côté. Et Sir Hopkins? Bah, il en fait parfois des tonnes, comme d'habitude, mais y'a quand même quelque chose d'intense le bonhomme, dans le regard, dans le geste. Oui, c'est Hannibal Lecter en exorciste, mais quand même; respect.


« Je suis très intense. Rawwwrrr! »

Non, j'ai trouvé que l'intérêt du film résidait ailleurs. Ça avance tranquillement, les choses se placent, les événements se succèdent, un semblant de logique s'installe; tout ce que les gens ont trouvé emmerdant du film, c'est ce que j'ai préféré. Disons seulement que l'exorcisme final, sans rien révélé des trois dernières minutes,...


« Je suis très fade. lol. »

Dommage. Ce qui s'enlignait vers un genre de 6.5 sur 10 a rapidement droppé à 5. Y'en a marre de ces fins télégraphiées de merde. Un peu de surprise parfois, que diable (hi hi). Est-ce trop demandé? La réponse est : Oui.

À voir? Pas vraiment, non. Totalement dispensable. Comme je le pensais après avoir vu la bande-annonce. Minable? Ben non, voyons. Un deuxième visionnement un jour? Non, la vie est trop courte. Next.

5/10

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19 novembre 2010

Henry 2, un ami qui ne vous veut pas du bien

C'est quoi?

Henry : Portrait of a Serial killer 2 - Mask of Sanity (1996)


Wow! Quelle magnifique pochette! NOT.

C'est de qui?


Chuck Parello (The Hillside Strangler, Ed Gein)

C'est comment?

C'est pourri. Dommage, car le premier est un véritable classique extrêmement solide, très bien filmé, bien produit, et Michael Rooker assure grave dans le rôle de Henry. Plus je pense au premier, et plus j'me dis qu'il mériterait sans doute sa place au soleil, dans mon Top 10. Mais cette suite inutile, dix ans plus tard,... quel torchon dull à chier. Un gâchis spectaculaire.

L'histoire?

Henry (campé par un autre acteur au « talent » incroyablement limité) poursuit son chemin sur les routes états-uniennes. Sans le sou, sans toit ni loi, il se trouve une job dans une entreprise miteuse spécialisée en location de ... toilettes portatives. Oui, les cabines vartes qu'on retrouve dans tout bon show extérieur. Deux de ses collègues de travail (mari et femme) acceptent de l'héberger dans leur maison, le temps qu'il se ramasse du fric. Il appert toutefois que l'hôte a également une job de nuit... il incendie des commerces, à contrat, genre pour les assurances. Il embarque rapidement notre Henry 2 (lol) dans ses magouilles. Mais vient ensuite le tour de notre Henry 2 d'embarquer son nouvel ami dans les siennes, c'est-à-dire : tuer des innocents. Oh, et y'a aussi la fille de la soeur de la femme du collègue (...) qui habite avec eux dans la maison, genre de fille instable, artiste à ses heures, troublée, qui finit par tomber amoureuse de notre Henry 2... tout cela va bien évidemment mal se terminer. Fin.


Henry 2 passe plus de la moitié du film à livrer des toilettes portatives. Du grand Art.

Appréciation additionnelle?


C'est vraiment mauvais. Pendant 1 h 30, on voit notre Henry 2 débarquer des toilettes vartes d'un trailer, les installer dans un parc, ou sinon, passer ses nuits à mettre le feu avec son complice, dans des restaurants, des ateliers de mode, des entrepôts, des usines désaffectées,... C'EEESST PLAAATE. zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz. Assez ordinaire, pour un film censé nous montrer les frasques d'un TUEUR EN SÉRIE.

Et les acteurs/actrices, comment s'en sortent-ils?

Terriblement mal. Ils s'en sortent juste pas, en fait. On a ici affaire à un produit banal, très banal, et personne n'a l'air de vraiment y croire... Le pauvre Neil Giuntoli fait tout son possible pour ressembler à l'excellent Michael Rooker du premier, mais ça donne pas mal rien d'autre qu'un Epic FAIL... Mains constamment dans les poches de son jacket, regard menaçant à rabais, air grave risible, yeux méchants de pacotille, jamais de sourire... rien n'y fait. Une véritable caricature (ratée) sur deux pattes que notre pauvre Henry 2. Son collègue de travail pyromane est « un peu » mieux que lui (Rich Komenich), alors que la meilleure du film la femme de ce dernier, jouée par la belle Kate Walsh, qui connaîtra la gloire une décennie plus tard en jouant aux doctoresses dans Dre Grey. Parions qu'elle doit aujourd'hui essayer ben-ben fort de ne pas se souvenir qu'elle a joué un jour dans Henry 2.

Pis le sang, la violence, le gore, les meurtres pis toute?

Moche, moche, moche, moche et moche. Les pires chorégraphies de bagarres de toute l'Histoire du cinéma. Meurtres sans intérêt. Violence inexistante. Tension zéro. Un comble, vraiment, quand on pense à la réussite qu'est le premier.


L'ami de Henry est meilleur acteur que lui.

Est-ce tout de même à voir?


NON! Bien sûr que non. Revoyez encore et encore le premier à la place. Dites-vous que je me serai sacrifié pour vous en visionnant cette suite de marde. Le pire, c'est que la bande-annonce fait paraître le film presque pas si pire, puisqu'on y voit pratiquement tous les meurtres, ces meurtres poches qui occupent environ 4 minutes du film, qui dure 90 minutes, rappelons-le. Belle job de bande-annonce crosseuse. Ça fait au moins ça de réussi.

Bande-annonce : Cliquez ici

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