16 juillet 2007

Vieilleries, Part VI

Après avoir vu le médiocre et très pénible American Pie 5 (!), The Naked Mile, mettant cette fois-ci en vedette le frère du cousin de la tante du facteur du collègue de travail de Stiffler (rappelez-vous, l'imbécile heureux des American Pie 1, 2 et 3), force m'est d'admettre que je dois être rendu trop vieux pour apprécier ce genre de film. Je ne suis toutefois pas contre la chose, car quoi de mieux qu'un savant mélange d'étudiants en délire, d'alcool et de fesses (Porky's, Private School et autres H.O.T.S.) pour se remonter le moral. Non, c'est juste qu'aujourd'hui, on dirait qu'il ne se fait plus de chefs-d'oeuvre de la trempe de...

Spring Break
























Ah, ça c'était le bon vieux temps. Le film, sorti en 83, a fait les beaux jours de ma septième année de vie. Merci, télé payante gratuite. L'histoire est toute simple : deux amis d'enfance, les extrêmement geek Nelson et Adam, sortent pour la première fois de chez papa et maman et décident d'aller s'éclater une semaine durant à Fort Lauderdale, Florida, en plein Spring Break (l'équivalent américain de notre « semaine de relâche »).

Suite à une erreur de réservation, nos deux sympathiques benêts se retrouvent toutefois forcés à partager leur toute petite chambre de motel avec deux animaux de fête (traduction officielle de Party animals ?), les plus expérimentés et déchaînés O.T. et Stu. Étrangement, et pour notre plus grand bonheur, O.T. devient, en version française,... Roger ! Le plus cinglé de la bande s'appelle non pas Rodger, prononcé à l'anglaise, mais bien Roger, comme dans mononc' Roger ! Magnifique. Sacrées traductions d'antan; qu'est-ce qu'on se bidonnait à l'époque.

Un autre monument de cinéma que j'ai bien dû voir une dizaine de fois durant mon enfance... et que je possède aujourd'hui en VHS, en version française, cassette et boîtier originaux SVP. Une belle pièce de collection.
























Quel travail ardu : on cadre plus haut, on ajoute le titre en français au-dessus, et hop ! Pourquoi se casser la tête quand on peut faire simple...

En perpétuel déménagement depuis environ deux mois, donc dans les boîtes jusqu'au plafond, j'ai décidé hier de fouiller un peu et de ressortir cet objet magique qu'est La fièvre du printemps; n'écoutant que mon courage et faisant fi du satané effet Scoubidou qui, mine de rien, est en train de ruiner lentement mais sûrement tous mes souvenirs filmiques de jeunesse, j'introduisis l'objet dans le magnétoscope, et,...

Oh joie. 100 minutes de pur bonheur. Le genre de film qu'il vaut toutefois mieux avoir vu plus jeune, car de s'y risquer aujourd'hui pour la première fois pourrait s'avérer une expérience particulièrement douloureuse. Surtout pour ceux et celles qui ne connaissent du réalisateur que ses films d'horreur (à titre de producteur toutefois), les inconnus The Last House on the Left, Friday the 13th et autres House, car oui, La fièvre du printemps a bel et bien été réalisé par nul autre que Sean S. Cunningham, présentement à l'oeuvre (à titre de producteur toujours) sur pas moins de trois remakes qui verront bientôt le jour :The People Under The Stairs (!), Shocker (!!) et, bien évidemment, Friday the 13th. Déprimant.

Ne nous éloignons toutefois pas trop de nos sentiers de comédies débiles. Ce que j'aime de ces films d'autrefois et que je ne retrouve plus aujourd'hui, c'est l'esprit all in good fun qui régnait dans ces productions. Oui, les filles enlevaient souvent leur chandail pour rien; oui, c'étaient souvent des cheerleader cochonnes pour aucune raison valable; oui, ces mêmes filles parlaient pendant de longues minutes à moitié nues dans les vestiaires avant de se vêtir correctement... Mais c'était ça, les glorieuses années 80 ! C'était la décennie de la naïveté, de la découverte du corps (mais pas trop) et des jeunes puceaux qui se métamorphosaient du jour au lendemain en dieux de la baise !

(Le Net étant extrêmement avare en photos et en bandes-annonces entourant La fièvre du printemps, voici une photo de plage totalement gratuite.)














Aujourd'hui, tout est vulgaire. Il faut toujours surpasser les écoeuranteries du film d'ado sorti avant nous, alors bonjour la surenchère de caca, de sperme et de pipi, trois « gags » présents dans le navrant American Pie cinq : le protagoniste défèque dans une sécheuse, éjacule sur sa pauvre grand-mère qui meurt d'une crise cardiaque, et pisse sur son pote pendant qu'il dort.

Y'en a marre.

Je vais me retaper La fièvre du printemps, tiens; moins de liquides organiques, plus de fun.

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3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Le teen movie est clairement un art réservé aux années 80, début 90 dans quelques cas assez rares.

Le mouvement (lol mouvement!) emo étant encore quelques années dans le futur, il semblerait que ce fut encore considéré cool d'être habillé par maman et de vouloir s'amuser dans la vie. A cette époque les jeunes sauvaient des écoles d'attaques terroristes. Aujourd'hui ils trempent junior dans une tarte!

Remplacer John Hugues par les Wayans? Sacri-beeping-lège! Remplacer Molly Ringwald par Michelle Trachenberg? Ouais bon ok ca je suis d'accord.

Mon royaume pour une copie de BMX Bandit!

18 juillet 2007 à 09 h 48  
Blogger benjamAnt a dit...

Le gang des BMX ?!?! Damn... J'ai vu ça au cinéma à Drummondville, en programme double avec, tenez-vous bien, D.C. Cab, film de taxis avec nul autre que Mr. T dans le rôle d'un... chauffeur de taxi. J'avais trouvé ça nul à chier (le Mr. T, pas les BMX).

Sinon, pour Nicole Kidman et ses chenapans en bécik à pédales, je sais où le trouver, moi ! Ton royaume pour une copie du film ? Le Docteur P va t'arranger ça. Penche-toi, ça fera pas mal,... En fait si, peut-être un peu.

18 juillet 2007 à 12 h 37  
Anonymous Anonyme a dit...

www.fast-rewind.com

Bonne source de souvenirs, de douleur et de films qu'on ne devrait jamais revoir.

19 juillet 2007 à 04 h 17  

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