6 janvier 2007

Une écoeuranterie sans nom

Jeudi soir, tout indomptable que je suis, je me suis risqué à regarder un autre nouveau film d'horreur. Je sais, je sais, je suis toujours déçu, je ne suis qu'un vieux bouc qui chiale tout le temps, qui ne jure que par de vieux films d'horreur à chier que personne n'a vu, et surtout que personne ne veut voir (sauf une poignée de fuckés comme moi). Tout ce qui se fait en horreur depuis des lustres n'a de cesse de me décevoir. C'est Wes Craven qui, en 96, a sonné le glas du film de peur avec son Scream. Film culte pour certains, film quelconque pour d'autres, je peux avancer sans ambages que je fais partie des d'autres. Pourquoi? Allez au club vidéo le plus près de chez vous et comptez le nombre de pochettes qui, dans la section Horreur, présente ce foutu modèle de jeunes placés en V :



40? 50? 129? Scream fut le début de la fin, celui qui ramena le slasher au goût du jour, mais malheureusement avec humour, et avec une tonne de clins d'oeil au spectateur du genre "wink wink, on sait que tu connais toutes les conventions du genre." Une grosse décennie de grosses déceptions à oublier (I Know What You Did Last Summer, Valentine et consorts).

Récemment, une petite demi-douzaine de films m'a quelque peu redonné foi en l'avenir de l'horreur sur pellicule. Attention, ce ne sont pas tous des bons films, mais disons seulement que l'équipe derrière ces projets, et plus particulièrement les réalisateurs responsables de leur mise en boîte, se sont un peu démenés pour sortir des dentiers battus.

En vrac ?


Hostel (5/10)


The Descent (6/10)


The Hills Have Eyes (7/10)


Severance (5/10)


Calvaire (7/10)


Wolf Creek (3/10)


Haute Tension (7/10)

Des films qui dérangent, des films qui fessent dans les tibias, des films qui arrachent toute.

Mais revenons donc à nos moutons mutilés. Jeudi soir, j'ai fait à ma tête, et je me suis lancé dans un film que je savais d'avance minable. Je ne m'attendais juste pas à ce que ce soit si pénible.

The
Texas Chainsaw Massacre : The Beginning

Tout récent, tout beau, tout chaud : 2006, un film de Jonathan Liebesman, coupable de l'exécrable Darkness Falls, pochitude de sinistre mémoire.

Texas Chains... Bon, pour faire plus court, disons TCM:TB, et 06 pour l'année de parution. TCM:TB'06 se déroule avant TCM'74, et vinrent ensuite TCM2'86, TCM3'90, TRotTCM'94 et TCM'03.

Évidemment, LA référence, ou du moins MA référence de vieux chialeux puriste de 30 ans, c'est le Texas de 74. Les suites vont du pire au plusse pire. Mais qu'en est-il de TCM:TB'06, prequel du monument précité?

Le film : 2/10


Le shérif : -6/10

L'histoire : 3/10


Les filles : 8/10

Violence : 15/10

Tellement que j'en fus choqué. Ça fait des années, je dis bien des années (j'vous l'ai tu dit?) que je n'avais pas vu pareil carnage. Avant de poursuivre, il est bon de préciser ici que j'ai vu la version dite Unrated; cette dernière est 5 minutes plus longue que celle présentée en salles il y a de ça quelques mois, et oui, elle contient les 17 coupes que le studio a dû faire afin que le film ne soit pas confiné à l'infâme NC-17 (No children 17 and under admitted), ce qui aurait signifié sa mort au box-office. Une fois qu'il a fait tout son cash au cinéma, le distributeur sort ensuite la version non censurée en DVD, pratique de plus en plus courante dans l'industrie.



Je le dis et je le répète, le film est nul. J'aurais battu le shérif à coup de tronçonneuse. Quel personnage détestable. Mention toute spéciale également au montage raté, aux dialogues d'une banalité affligeante, aux péripéties débiles toutes plus nazes les unes que les autres, aux revirements télégraphiés deux semaines à l'avance, aux décisions stupides des personnages (ces derniers sont aussi minces que des feuilles de papier), bref, un ratage tellement spectaculaire, et sur tous les fronts, que c'en est gênant.

En fait, non. Un seul front s'en tire avec les honneurs : la violence. Plusieurs scènes sont d'une sauvagerie inouïe, d'une barbarie ahurissante, d'une férocité choquante, et (un dernier) d'une cruauté époustouflante.



TCM:TB'06
vient d'éclipser tous les Hostel et Wolf Creek de ce monde en termes de violence malsaine. Je suis sous le choc.

Évidemment, et c'est là tout le tragique de l'histoire, je ne peux recommander le film à personne! C'est tellement médiocre que vous m'en voudriez jusqu'à ma mort de vous avoir fait visionner ça, et vous auriez oh combien raison.

Si vous tenez absolument à le voir, n'oubliez pas de vous procurer la version UNRATED, car de louer la version présentée en salles, amputée (hum) de 5 minutes, serait de la pure folie. Cette chose doit uniquement être visionnée pour voir les 5 minutes charcutées (ok, trop facile). Si vous voulez de la violence pure et dure, des scènes de carnage déconcertantes, du sang et du déchiquetage et des moignons et du scalpage et des arrachages de face et des...

Bon, ça suffit.

Une écoeuranterie sans nom, quoi. Troublant.

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3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

THE DESCENT qui obtient un score moins élevé que CALVAIRE, c'est tragique !

Quant à ce TCM, c'est bien l'impression que j'avais. Je réécouterai plutôt des reprises de téléromans avec Gilles Latulippe à la chaîne PRISE 2.

6 janvier 2007 à 13 h 57  
Blogger benjamAnt a dit...

Pour CALVAIRE, je n'ai pas le choix! Laurent Lucas est juste trop fort, ce type me tue. Et que dire de cette "danse" dans l'espèce de taverne du coin, où tous les tarés du village se laissent aller à une sorte de chorégraphie complètement surréaliste,...

THE DESCENT? Pas mal. Sentiment de claustrophobie extrêmement réussi, mais aussitôt que les crawlers se pointent, bof... J'ai déjà vu ce type de bestiole, et c'était Gollum dans LOTR. Sinon, j'avoue que j'ai vu la version unrated avec la fin UK, non pas la US, et au rayon de la violence et du gore, ça charcute raide.

J'ai clairement un problème avec ce réalisateur, car DOG SOLDIERS, son précédent, m'avait profondément emmerdé. THE DESCENT lui est nettement supérieur, mais où est Laurent Lucas quand on en a besoin, bordel ?? ;o)

6 janvier 2007 à 23 h 25  
Blogger Patrick a dit...

Je suis d'accord pour TCM: TB, j'en ai pensé la même chose (en salle !!!) et avec son départ grotesque d'abruti, j'ai eu peur en masse....... Urgh.

MAIS ?!?! HOSTEL ?!?! Tas d'marde !haahaha ! THE DESCENT mérite d'être plus haut, hehe. Le DOG SOLDIERS m'avait également emmerdé lors de sa sortie, mais ce nouveau Marshall, il demeure d'une féroce efficacité. SEVERANCE est pas si mal, après un départ douteux. Une bonne version de HOSTEL, si on veut.

WOLF CREEK, j'ai bien apprécié également et je ne suis pas de ceux qui se plaint du départ tout en lenteur. Le ridicule de notre Crocodile Dundee enlève un peu de sérieux, mais sinon....

Mais CALVAIRE....... J'adore Lucas, mais ce film est vraiment froid, clinique, non-inspiré et vide. Le mec tente de faire du arthouse sans avoir rien à ajouter ou rien à dire. C'est tout simplement emmerdant, particulièrement dans sa deuxième partie, malheureusement.

13 janvier 2007 à 02 h 51  

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