En français svp
Je viens de découvrir Pierre Lapointe. Sur le tard. Je connaissais le personnage, j'avais déjà entendu son premier album une fois, et récemment, une ou deux chansons de La forêt des mal-aimés étaient parvenues à mes oreilles par le biais de la radio, que je n'écoute jamais. Je devais être chez quelqu'un, ou dans un magasin. J'avais immédiatement reconnu sa voix, que je n'aimais pas. Je la trouvais nasillarde, fausse (dans le sens de fake, de "Je prends cette voix juste pour chanter, je ne parle pas comme ça dans la vie de tous les jours"). Après avoir entendu quelques entrevues, je sais maintenant que j'avais raison sur ce point : Pierre Lapointe a deux voix, une pour chanter et une pour parler.
Vendredi 22 décembre, je ramasse les quatre hebdos montréalais dans le métro. Qui dit 22 décembre dit Revue de fin d'année, Best of, Top 10 de 2006, et j'ai tout lu, dans les quatre hebdos. Le meilleur film ? Babel. Le meilleur livre ? Martine à la montagne. Le meilleur album? La forêt des mal-aimés, de Pierre Lapointe. Je savais qu'il avait gagné à l'ADISQ, que ses concerts avaient bien marché en France, qu'il avait le vent dans les voiles, je savais tout ça, mais là, de le voir couronné ainsi dans tous les journaux culturels de ma ville, je me suis dit un truc du genre "Voyons, ciboire, Pierre Lapointe, Pierre Lapointe,... Yé partout! Comment tant de gens peuvent-ils être dans le champ?"
Je laisse toujours la chance au coureur, que ce soit un film, un livre, une pièce de théâtre, peu importe. Je n'ai toutefois jamais laissé de chance à la chanson québécoise. Je n'aime pas la chanson québécoise. Je n'aime pas la télé québécoise. Je n'aime pas le cinéma québécois (bon, j'avoue que récemment, j'en ai vu quelques-uns, et le vent commence à tourner dans ma tête face à notre cinéma national). Attention : j'adore le Québec, et je défenderai la langue française jusque dans ma tombe, mais la chanson? Rien à faire.
Les vieux trucs, je n'aime pas (Charlebois, Ferland, Harmonium, Beau dommage et autres piliers). De nos jours, Éric Lapointe, Isabelle Boulay, Jean Leclerc/Leloup/Whatever, Boum Desjardins (c'était pour un concours?, fallait trouver le nom le plus ridicule?), Dany Bédar, les dizaines de Star académiciens, je n'aime rien. Je commence un peu à découvrir la branche plus jeune et plus underground, à savoir les Malajube, Karkwa et autres Vulgaires machins, mais,... Je sais pas. J'accroche plus ou moins. Qui vivra verra.
L'an dernier, Ex-collègue B2/Laborantin m'avait prêté l'album éponyme de Lapointe. Je l'avais écouté une fois, une seule. Et j'avais aimé. Mais sans plus, faut croire, car je n'ai rien fait pour me le procurer. Mais là, pendant mes vacances, les bonnes critiques ont eu raison de moi. J'ai téléchargé La forêt des mal-aimés. Après avoir écouté l'album trois, quatre, voire cinq fois, PAF. Tiens, j'aime. Beaucoup.
Le 29, en pleine débauche dans le Nord avec mon bon ami, on a écouté et réécouté La forêt toute la nuit, bouteille(s) de vin à la main; j'aimais de plus en plus, alors que lui découvrait. Le lendemain, je m'achetais les deux albums. Le surlendemain, je nous achetais deux billets.
Pierre Lapointe, Centre culturel de Drummondville, vendredi 12 janvier 2007, 20h00.
Laval, complet. Terrebonne, complet. Ste-Thérèse, complet. Montréal, aucun show avant longtemps. J'ai réussi à dénicher deux billets à Drummond, et disons qu'il était minuit moins une; balcon, rangée W.
Ne me reste qu'à voir le phénomène sur les planches, assis à son piano, fendant, fidèle à son habitude. Le personnage, je m'en fous. Vantardise, narcissisme, peu m'importe; ses chansons me font rêver, même tout grand éveillé.
Et en français, svp. Un exploit en soi. Merci Pierre, on se voit le 12.
Je viens de découvrir Pierre Lapointe. Sur le tard. Je connaissais le personnage, j'avais déjà entendu son premier album une fois, et récemment, une ou deux chansons de La forêt des mal-aimés étaient parvenues à mes oreilles par le biais de la radio, que je n'écoute jamais. Je devais être chez quelqu'un, ou dans un magasin. J'avais immédiatement reconnu sa voix, que je n'aimais pas. Je la trouvais nasillarde, fausse (dans le sens de fake, de "Je prends cette voix juste pour chanter, je ne parle pas comme ça dans la vie de tous les jours"). Après avoir entendu quelques entrevues, je sais maintenant que j'avais raison sur ce point : Pierre Lapointe a deux voix, une pour chanter et une pour parler.
Vendredi 22 décembre, je ramasse les quatre hebdos montréalais dans le métro. Qui dit 22 décembre dit Revue de fin d'année, Best of, Top 10 de 2006, et j'ai tout lu, dans les quatre hebdos. Le meilleur film ? Babel. Le meilleur livre ? Martine à la montagne. Le meilleur album? La forêt des mal-aimés, de Pierre Lapointe. Je savais qu'il avait gagné à l'ADISQ, que ses concerts avaient bien marché en France, qu'il avait le vent dans les voiles, je savais tout ça, mais là, de le voir couronné ainsi dans tous les journaux culturels de ma ville, je me suis dit un truc du genre "Voyons, ciboire, Pierre Lapointe, Pierre Lapointe,... Yé partout! Comment tant de gens peuvent-ils être dans le champ?"
Je laisse toujours la chance au coureur, que ce soit un film, un livre, une pièce de théâtre, peu importe. Je n'ai toutefois jamais laissé de chance à la chanson québécoise. Je n'aime pas la chanson québécoise. Je n'aime pas la télé québécoise. Je n'aime pas le cinéma québécois (bon, j'avoue que récemment, j'en ai vu quelques-uns, et le vent commence à tourner dans ma tête face à notre cinéma national). Attention : j'adore le Québec, et je défenderai la langue française jusque dans ma tombe, mais la chanson? Rien à faire.
Les vieux trucs, je n'aime pas (Charlebois, Ferland, Harmonium, Beau dommage et autres piliers). De nos jours, Éric Lapointe, Isabelle Boulay, Jean Leclerc/Leloup/Whatever, Boum Desjardins (c'était pour un concours?, fallait trouver le nom le plus ridicule?), Dany Bédar, les dizaines de Star académiciens, je n'aime rien. Je commence un peu à découvrir la branche plus jeune et plus underground, à savoir les Malajube, Karkwa et autres Vulgaires machins, mais,... Je sais pas. J'accroche plus ou moins. Qui vivra verra.
L'an dernier, Ex-collègue B2/Laborantin m'avait prêté l'album éponyme de Lapointe. Je l'avais écouté une fois, une seule. Et j'avais aimé. Mais sans plus, faut croire, car je n'ai rien fait pour me le procurer. Mais là, pendant mes vacances, les bonnes critiques ont eu raison de moi. J'ai téléchargé La forêt des mal-aimés. Après avoir écouté l'album trois, quatre, voire cinq fois, PAF. Tiens, j'aime. Beaucoup.
Le 29, en pleine débauche dans le Nord avec mon bon ami, on a écouté et réécouté La forêt toute la nuit, bouteille(s) de vin à la main; j'aimais de plus en plus, alors que lui découvrait. Le lendemain, je m'achetais les deux albums. Le surlendemain, je nous achetais deux billets.
Pierre Lapointe, Centre culturel de Drummondville, vendredi 12 janvier 2007, 20h00.
Laval, complet. Terrebonne, complet. Ste-Thérèse, complet. Montréal, aucun show avant longtemps. J'ai réussi à dénicher deux billets à Drummond, et disons qu'il était minuit moins une; balcon, rangée W.
Ne me reste qu'à voir le phénomène sur les planches, assis à son piano, fendant, fidèle à son habitude. Le personnage, je m'en fous. Vantardise, narcissisme, peu m'importe; ses chansons me font rêver, même tout grand éveillé.
Et en français, svp. Un exploit en soi. Merci Pierre, on se voit le 12.
Libellés : Musika
3 commentaires:
J'ai trouvé son dernier spectacle décevant, je ne sais pas pourquoi, il n'y a pas ces arrangements très particuliers de "La Forêt des mal-aimés"... Enfin, ça reste un très bon spectacle, mais il y avait quelque chose qui manquait.
Et puis il n'a pas fait, en rappel, sa reprise de "Comment te dire adieu" de Françoise Hardy. Et pour avoir vu ça une première fois, c'est vraiment un très bel hommage...
J'ai un peu peur. Je me demande s'il ne va pas trop "se laisser aller", dans le genre "Hey la gang, ce soir, on se fait plaisir, on se lance dans un jam, dans des arrangements complètement abracadabrants,..."
Je me demande jusqu'à quel point il sera fidèle à ses deux albums (disons trois, avec sa maquette, aujourd'hui introuvable). Des arrangements différents sont parfois les bienvenus, mais si on reconnaît à peine les chansons,... Évidemment, lorsque le groupe derrière le chef est composé de véritables musiciens, ces derniers peuvent facilement se tanner et avoir envie de jouer autre chose que la version album.
Ça reste à voir, mais surtout à entendre, le 12, et tant qu'à avoir parlé de Lapointe, je livrerai mes impressions sur sa prestation.
Pour ce qui est de Françoise Hardy, je ne miserais pas trop là-dessus; j'ai plus l'impression que nous allons entendre "Les yeux d'Émilie" de Dassin, en raison de l'album hommage sorti je ne sais quand, et que je n'ai d'ailleurs jamais entendu. Mon médecin me l'a fortement déconseillé, il sait à quel point je réagis mal quand j'entends du Éric Lapointe. Éric et Pierre, deux mondes.
Tu me fais peur, là :-) Les hebdos culturels, surtout francophones, ont depuis longtemps perdu à mes yeux toute valeur. Le VOIR, c'est de la marde depuis longtemps, un "Cahier Week-End" pour banlieusard qui se pense cool, ciboire ils ont même une section "musique classique" ! Je lisais Martineau mais c'est François Parenteau qui le remplace et c'est affligeant. Y'a juste Dickner qui fait que je le ramasse.
Le ICI a récemment subi une restructuration et je n'ai jamais rien vu de plus triste. Dehors, les Denis Côté, Mado et Robert Lévesque qui en faisaient un hebdo unique. Enter une chronique télé (what the FUCK ?!), un Pierre Thibault plus plate que jamais, une Nelly Arcan siliconée et insignifiante... y'a juste Avard qui fait que je ramasse c'te tas d'marde là.
Le HOUR est toujours un peu barbant, et le MIRROR perd son "edge" à vue d'oeil.
La solution ? On se fait sa propre opinion ;-)
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