18 septembre 2010

Les grandes enquêtes de BenjamAnt_IV

Hier soir, en regardant la pelletée de cochonneries que contenait mon Publi-Sac... je suis tombé sur la circulaire de Hart, bien sûr. Un nain contournable.



Après l'avoir feuilletée rapidement et m'être bien bidonné (y'a une page complète de « vêtements » de la collection Playboy!, photos de femmes en tenue aguichante à l'appui!! -- Hart; la première circulaire 18 ans et +?), juste avant de la pitcher dans mon gros bac bleu de banlieue, que vois-je?, à l'endos?



Des« Jetés imprimés d'aspect vison » (??) de loup!! «Super imprimés d'animaux », est-il également mentionné. Après les chandails de la semaine dernière, c'en était trop. Je savais que je devais faire quelque chose. Hart a-t-il réussi à détrôner la chaîne de magasins Rossy, anciennement grande ambassadrice des chandails de loup? Je devais en avoir le coeur net. Je devais me sacrifier. Je devais remettre les pendules à l'heure. Je devais arrêter de commencer toutes mes phrases par « Je devais ». Il était temps de remettre mon habit de reporter et de foncer sur le terrain. « It's a dirty job, but someone's got to do it. »

Samedi matin, 10 h 05; arrivée à l'incroyable(ment minable) centre d'achats Duvernay. La bête est bel et bien là : elle s'affiche même de l'extérieur.



Y'a pas grand monde à 'messe, comme dirait l'autre. Je sais pas comment ce centre d'achats fait pour survivre. Il était là quand nous sommes arrivés à Laval en 1987, et il y est toujours en 2010, même si y'a jamais un chat.


Bonus sur la photo : le vieux bonhomme qui se fouille dans les culottes à pleines mains. La grande classe. Un habitué de la place (il traîne là depuis au moins 1987).

Je m'apprête à pénétrer dans le ventre de la bête... j'ai des sueurs froides, les mains moites, la gorge sèche; mais dans quelle espèce de galère me suis-je embarqué?!? ENTRER DANS UN HART??!! SEUL?!? NON ARMÉ??!? ...Ah pis fuck; c'est pas vrai que j'aurai fait 4 minutes de char pour rien.

De toute façon, j'ai dit à ma femme où je me rendais, lui expliquant à quel point cette mission était dangereuse; en larmes, elle me suppliait de ne pas y aller, mais rien n'y fit; je lui ai fait jurer, pendant que je reculais dans le driveway, que si elle n'avait pas de nouvelles de moi d'ici midi,... d'alerter LCN, et la police. Dans cet ordre.

Je prends mon courage à une main (l'autre était occupée à tenir le kodak) et j'entre. Le magasin est pratiquement désert (une balle de foin roulait, allée 6). Une seule (vieille) caissière, deux ou trois personnes (âgées) qui attendent pour payer leur boîte de « Biscuits MARIA, 800 g, 1,50 $ : PRIX CHOC! » (circulaire de la semaine, page 1).

Je me dirige lentement mais sûrement vers la section des vêtements pour hommes; je savais pertinemment que j'allais y trouver quelque chose à me mettre sous la dent (NON, je n'avais pas en tête de me mettre les chandails dans la bouche...). Et c'est là que... oh mon dieu... il est maintenant temps de me la fermer et de laisser les images parler d'elles-mêmes.


Hallucinant.


Retentissant.


Fascinant.


Époustouflant.


Sacrament...

Le gros kit! Un aigle, un loup, une moto; THE LEGEND! Rien de moins. Un grand cru. Spectaculairement laitte.

Cette vision affligeante me fascinait. J'en voulais plus! Encore, encore, et encore! Intrépide, je quitte la section des hommes et me dirige vers la section des coussins...


Éblouissant.


Confondant.

J'étais tout près de la section des draps et couvartes;... je pouvais sentir l'odeur des « jetés imprimés d'aspect vison » !! (??)


Stupéfiant.

Une vielle dame passe près de moi pendant que je prends la photo. Elle me regarde drôlement.

-Madame! Est-ce que je peux prendre une photo de vous à côté de la couverte de loup? Je fais un reportage pour LCN!
-Non.
- OK.

On dirait qu'elle ne m'a pas cru. J'avais pourtant l'air d'un vrai journaliste à l'aspect soigné! [bermudas gris foncé; sandales sport; tee-shirt blanc Reebok; veste à capuchon bleu marine à moitié zippée; cheveux en broussaille; barde de 17 jours et demi; haleine de café]. Tant pis. Je me retourne; Wow!


Sidérant.

Avant de quitter, je me suis dit : et la section des vêtements pour enfants, elle?


Devant.


Gros plan sur la manche.


Derrière (bébelle qui sonne en sortant non comprise).

Comme j'allais ranger mon appareil dans ma poche et quitter, la même vieille dame repasse près de moi.

-Madame...
-Non.
-OK.

Dommage. Je quitte rapidement, sans me retourner. Enfin de l'air frais! (ça sent... « spécial », dans un Hart.) Assis dans ma voiture, l'horloge indique 10 h 24. Mission accomplie! Je n'en reviens pas encore que j'ai survécu à ça. Je mets la clé dans le contact et je retourne à la maison, triomphant.

C'était BenjamAnt, à Laval.

Merci de magasiner chez Hart. (et de ne rien acheter; juste prendre des photos pendant 20 minutes.)

Libellés :

5 commentaires:

Anonymous Un type a dit...

Merci, merci de t'être sacrifié comme nous (Jésus n'en a pas fait autant)

18 septembre 2010 à 22 h 40  
Blogger benjamAnt a dit...

J'imagine que tu voulais dire «merci de t'être sacrifié POUR nous»...

Parce qu'en disant «merci de t'être sacrifié COMME nous», ça voudrait dire que je ne suis pas le seul cinglé à aller traîner dans les Hart un samedi matin, armé d'un Kodak... :|

By the way, je sais maintenant où Olga s'habille.

19 septembre 2010 à 08 h 24  
Blogger Frédérick a dit...

Et Ilsa ?

2 octobre 2010 à 10 h 31  
Blogger Frédérick a dit...

(La... hum, louve... des SS)...

2 octobre 2010 à 10 h 32  
Blogger benjamAnt a dit...

...quel lien mes amis! :) « Olga » est toutefois le nom de code donné à une ancienne collègue de travail de marde, une inside entre « Un type » et moi...

Cela dit, je me demande si Dyanne Thorne magasine chez Hart... et ça me rappelle que j'aimerais tellement entendre des anecdotes de Jean Lafleur sur son Ilsa, la tigresse de Sibérie? Quelqu'un connaît un documentaire, un lien YouTube, quelque chose?

10 octobre 2010 à 22 h 41  

Publier un commentaire

S'abonner à Publier des commentaires [Atom]

<< Accueil