30 juin 2006

FanTaz'y va pas

J'ai vu des centaines de films asiatiques. J'en ai d'ailleurs une bonne cinquantaine chez moi. Des films drôles, des films d'amour, des films sérieux, des films de guns (merci John Woo), des films plates. Mandarin sous-titré en anglais, coréen sous-titré en anglais, japonais sous-titré en espagnol, j'ai de tout. J'ai dépensé des centaines de dollars à FanTasia I, II, III, IV, V, VI, VII et VIII. Oups, qu'en est-il du IX? La même chose que pour le X, qui débute dans une semaine :

j'ai fait une overdose de cinéma asiatique.

C'est comme n'importe quoi, trop, c'est comme pas assez. L'album qu'on écoute tous les jours pendant deux mois. Le film qu'on regarde trois fois dans la même semaine. Une drogue! Mais ça passe. On le met ensuite de côté pendant un an.

Le cinéma d'Asie ne m'intéresse plus. Je trouve ça triste! Bah, non, j'en mets un peu trop. Je n'ai pas la même passion pour ce cinéma que, disons, pour les films d'horreur. Ces derniers, même s'ils m'exaspèrent depuis quelques temps, ne me quitteront jamais. Je crois que mon problème, c'est que pendant toutes ces années, j'me disais :

-Tiens, ce soir, je vais me clencher un film ASIATIQUE!! Oui, un film ASIATIQUE!!, d'un réalisateur ASIATIQUE!!, avec musique ASIATIQUE!! et acteurs et actrices ASIATIQUES!!

Mon Horreur n'a pas de nationalité. J'ai des films d'épouvante en allemand, en italien, en français, et en ASIATIQUE!!, mais en fait, ces derniers ne sont même pas dans ma section Horreur... Ils sont dans ma section (...!!).

Tous mes films d'aventures, d'action, de torture et d'enfants (non, j'ai pas dit des films de torture d'enfants), tous ces films sont classés par genre. Mais ma section asiatique, elle, regroupe tous ces genres pêle-mêle. Pourquoi? Parce que non, ce n'est pas un drame, c'est un drame taïwanais. Non, ce n'est pas un film d'horreur, c'est un film de monstre avec des Chinois. Et non, ce n'est pas n'importe quel film long et plate, c'est un film long et plate japonais.

Ce fut sans doute là mon erreur. Dans ma tête, il y a les films asiatiques, et il y a tous les autres. Bref, je me suis tanné. J'en vois maintenant un ou deux par année, et c'est bien suffisant (j'ai vu Old Boy, début 2006; me reste donc 6 mois pour en voir un autre).

Voilà pourquoi vous ne me verrez pas à FanTasia cet été. Je leur souhaite tout de même un joyeux dixième anniversaire, et je tiens à remercier un des plus grands acteurs de tous les temps, l'immense Chow Yun Fat, pour toutes ces belles années. Quel homme.


Respect.

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22 juin 2006

Ça suffit



Vivement vendredi; le vieux sac aura quitté la ville, et l'hystérie collective s'estompera. Je travaille juste à côté de l'hôtel Le St-James, et j'en ai ma claque de voir cette foule attendre pendant des heures, à faire pitié, à prendre les deux trottoirs en otage, tout ça pour se faire ignorer pendant trois secondes (copyright J.) lorsque Madame, dont la dernière visite remonte à 1993, sort PAR LA RUELLE, en regardant par terre, trop occupée à compter ses millions pour daigner lever la tête et sourire à ses fans.

Et les gens en redemandent. Pas moi.

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19 juin 2006

Retraite?

2006. J'ai 29 ans, 30 dans six mois. J'ai arrêté de compter les films d'horreur que je voyais. Je leur attribuais même une cote, à la TV Hebdo, de 1 (chef-d'oeuvre) à 7 (médiocre). Une légion de 4, 5 et 6, malheureusement beaucoup de 7, et pas assez de 1-2-3. J'ai arrêté ce système de classement parce que je devais sans cesse réviser mes cotes. Je voyais tel film à 14 ans; wow, c'est full bon, ça mérite un solide 2! Je le revois 10 ans plus tard, et, hum, ça vaut 5, peut-être 6... Tiens, j'me sens généreux aujourd'hui, un 4 pour l'effort?

J'aurais aussi tout simplement pu les laisser ainsi, me disant que, si à l'époque ça valait 2, eh bien 2 ce sera jusqu'à la fin des temps. Peu importe, j'ai tout arrêté. Dernière entrée dans mon Black Book :

502 : Le bossu de la morgue (2)

El Jorobado de la Morgue, aka The Hunchback of the rue Morgue, Rue Morgue Massacres, etc., de Javier Aguirre, avec Jacinto Molina (l'immortel Paul Naschy, bien sûr!!) et Rosanna Yanni, 1973.


Je m'ennuie de ces superbes affiches.

Je l'avais coté 2. Aujourd'hui, je dirais plutôt 4 ou 5, mais bon.

Ayant vu bien au-delà de 200 films d'horreur depuis, je dois approcher dangereusement le 800. Mais si je m'y rends, ce sera de peine et de misère.

Mon nom sera à tout jamais associé aux films d'horreur. Qui dit films d'horreur dit Moi. Tout le monde connaît ma soif légendaire de films d'horreur : ma famille, mes amis, mes collègues. J'ai maintes et maintes fois défendu les Italiens quand ils étaient traînés dans la boue, je me suis toujours levé pour clamer haut et fort mon allégeance éternelle à des films que la plupart des gens jugent pas regardables, et plus souvent qu'autrement, ce n'est pas dû à un déferlement de sang et d'écoeuranteries à outrance, mais bien parce qu'ils les trouvent plates à mort, amateurs, laids.

Je n'en démordrai jamais. Les films d'horreur italiens sont les meilleurs et le resteront, et avant tous les vampires, monstres et autres bébittes, ma passion, c'est les morts-vivants. Les meilleurs films d'horreur au monde.


Hell of the Living Dead, quelqu'un? Une merveille de
mauvais goût réalisée par l'infâme Bruno Mattei.

Mais depuis les cinq dernières années,...


Return of the Living Dead 4 et 5?

The Amytiville Horror-remake??

The Ring 2?

The Texas Chainsaw Massacre-remake??

Mortuary?

Wolf Creek??

Hostel?

Child's Play 5 - Seed of Chucky??


Et combien d'autres, mais je ne souhaite pas m'étendre.

Je n'en peux plus. J'abdique. Il fut un temps où ça ne me dérangeait pas de louer 1 bon film d'horreur sur 10, mais là, c'est carrément du 1 sur 30. Un ratio qui m'exaspère au plus haut point. Je suis trop vieux ou quoi? J'en ai trop vu? J'ai passé à autre chose? Mes attentes sont trop élevées? Toutes ces réponses?

Mon intérêt diminue de jour en jour, et quand je me tape Mortuary, le dernier film de Tobe Hooper (excusez du peu, c'est juste M. Texas Chainsaw Massacre/Funhouse/Eaten Alive), en cinq parties de 20 minutes, le tout échelonné sur deux semaines, parce que ça m'emmerde, mais que je veux quand même le voir jusqu'à la fin, je me dis qu'il est grand temps pour moi de tirer ma révérence.



Ps : ce cri du coeur est autant sincère que passager. Je sais trop bien que je vais regarder des films d'horreur jusqu'à ma mort. LeDocteurPascal en sera toujours inondé.

Je vais me taper tous les remakes pathétiques, suites débiles et autres relectures douteuses qui verront le jour, ou la nuit.

1 chef-d'oeuvre pour 30 ratages spectaculaires? Bah, ça vaut la peine.

Je suis un junkie. L'enfer, c'est peut-être les autres, mais l'horreur, c'est moi.

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13 juin 2006

La chanson au Québec

Le deuxième album de Wilfred, grand gagnant de la première mouture de Star Académie, a été lancé au mois d'avril à grand renfort de publicité. Deux mois plus tard, on apprend que c'est un flop total, que le pauvre petit n'a vendu que 10 459 copies de son disque. Les stations de radio n'en veulent pas, les fans de la première heure l'ont déjà oublié. Wilfred qui?



Ouf, quelle émotion! C'est comme si on y était.

Caroline Néron. Encore pire. Son plus récent album est sur le marché depuis maintenant cinq semaines, et une foule record de 2 049 personnes se l'est procuré. Une catastrophe; même Fanfan Dédé réussissait toujours à vendre au moins 5 000 microsillons. J'en ai d'ailleurs un, autographié. Est-ce que j'en ai un de Caroline Néron? Est-ce que j'en veux un de Caroline Néron? Caroline qui? Ah, la pitoune qui sort avec le guitariste des Respectables.


Ouf, quelle émotion! On aimerait bien y être...

Je parie un million de dollars* que dans quelques mois, l'ex-gérant et ex-mari de Marie-Chantal Toupin va nous casser les oreilles dans un reportage essclusif à LCN :

« Ah, vous savez, les ventes décevantes des albums de Wilfred Néron et de, euh, l'autre là, la fille qui joue dans le film de vampires pis qui sort avec le gars des Respectables, anyway, c'est à cause de l'Internet pis des marchés aux puces. Les gens doivent comprendre que ça fait mal aux artistes, qu'ils doivent arrêter de télécharger des téléchargements de leur musique de sur des sites de sur l'Internet, et ils doivent aussi se poser des questions quand ils voient le cédé à huit piasses au marché aux puces St-Eustache. Au nom de la culture et de ces grands artistes de la francophonie comme Wilbrod pis la fille, SVP, achetez les albums. L'Internet et tous les marchés aux puces doivent être détruits, j'en fais ma mission personnelle. »

Ce n'est surtout pas parce que les Québécois sont tannés de cette musique préfabriquée et formatée FM. Ce n'est surtout pas parce que les Malajube, Arian Moffat et autres Karkwa proposent quelque chose de différent (je n'aime aucun des trois, mais bon).

Il est temps que ces artisses aient une claque en plein visage. Réveillez-vous. Votre musique est à chier, et oups!, les gens s'en sont rendu compte. Passez à autre chose. Laissez Internet et le Super Mercado 5 étoiles tranquilles.


*sujet à des centaines de conditions que seul moi connais.


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9 juin 2006

LA fille du gym

Là où je vais faire du cardio quelques soirs par semaine, ce n'est pas un endroit de M. Muscles, et c'est tant mieux. Les camisoles sont interdites, les cellulaires sont défendus, bref, ce n'est pas une place où les poupounes se pavanent devant des gros baraqués au quotient intellectuel proportionnel à la pointure de leurs chaussures.

Il y a des gens de tous les âges, de toutes les nationalités, des jeunes qui veulent se muscler, des moins jeunes qui veulent perdre la bédaine de la quarantaine, des maigres, des grosses, des très grosses,... Principalement, ce que j'aime de ce gym, c'est que la norme semble être le low profile. D'ordinaire je n'aime pas ces endroits, mais chacun fait ses trucs, tout le monde est poli, personne n'importune personne. Ça me dérange donc moins d'y passer deux ou trois heures par semaine. J'écoute ma musique, je fais mon cardio, je fous le camp.

Mais cette harmonie sortie tout droit du pays du bonheur prend le bord chaque fois que LA fille du gym fait son entrée. C'est une belle fille : je dirais environ 25 ans, pas très grande, trop bronzée, cheveux dans le milieu du dos, et elle porte toujours le même chandail : Lifeguard - McGill University. Cette piscine doit détenir le record du plus grand nombre de fausses noyades en une session. Ah, et j'oubliais, son corps est relativement bien proportionné, évidemment. En franchissant la porte, cette fille bouleverse tout un univers. Fascinant.

Je me bidonne tellement à regarder les autres!

En résumé, toutes les filles veulent la tuer. Quand elle passe devant les appareils pour se rendre peu importe où, celles qui ont des grosses cuisses regardent ses cuisses, celles qui ont des grosses fesses regardent ses fesses, celles qui ont des lacunes ici et là regardent son absence de lacunes ici et là,... Pendant ce temps, les gars, eux, observent l'ensemble. Elle ne laisse personne indifférent. Elle ne peut passer d'une machine à une autre sans que tous les regards ne soient rivés sur elle.

C'est LA fille du gym. Je la soupçonne d'ailleurs d'être un robot.

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8 juin 2006

Farmé

Le restaurant de malbouffe Harvey's, boulevard De la Concorde à Laval Beach, vient de fermer ses portes cinq ans après les avoir ouvertes. Des petits restos ferment toutes les semaines, mais un Harvey's? Étrange... Jamais personne n'y mettait les pieds. J'y ai mangé deux fois en cinq ans.

La première fois, j'ai bien dû attendre 10 minutes avant de recevoir mon « repas », les employés ne foutaient rien. Je vais plus tard à la salle de bain; le distributeur de savon est vide, tout comme celui de papier à main. Bravo. Je vais le dire à la caissière, qui me regarde à peine. « Ouais, ouais, ok ». Traduction : rien à cirer.

La deuxième fois que j'y suis allé, deux ans plus tard, je crois que c'est 15 minutes que j'ai attendu. Les gars dans la cuisine s'amusaient, c'était la fête. Après avoir mangé, je me rends à la salle de bain. Oh que oui. Je vous jure.

Moi : S'cuse, y'a pus de savon, pis y'a pas d'papier non plus...

Elle : Dans la toilette des hommes?

Moi : (...)

Elle : Ok, on va checker ça.
[se retourne et continue à faire la conne avec ses collègues]


Votre hamburger, tout beau tout propre, dans le temps que les cuisiniers se lavaient encore les mains.


Les mains de Maurice, celui qui fait les hamburgers.


Votre hamburger au Harvey's sur Concorde (comparez avec celui plus haut); le pain est dégueulasse, il a changé de couleur, de forme, et est rempli de substances non identifiées.

Deux fois, à deux ans d'intervalle.

Y a-t-il seulement déjà eu du savon et du papier en cinq ans??

Farmé.

Ben bon, gang de sales.

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6 juin 2006

Une robe noire, des épingles, du sang

Nous sommes aujourd'hui le sixième jour du sixième mois de la sixième année.

Reconnaissez-vous cet objet?



Non, ce n'est pas un Cube Rubik arabe.

Non, ce n'est pas une housse excentrique pour boîte de Kleenex©.

Oui, c'est bien le cube qui ouvre les portes de l'enfer, du plaisir, de la torture et de la mort.

Je devais avoir 15 ans quand j'ai vu Hellraiser (de Clive Barker, d'après son propre roman, avec Andrew Robinson et Claire Higgins, et bien sûr Doug Bradley, dans le rôle de Pinhead; 1987).


"WE WILL TEAR YOUR SOUL APART!"

Même si vous n'avez jamais vu le film, ce n'est sûrement pas la première fois que vous voyez cette photo du bien nommé Pinhead (Tête d'épingle; tiens, du coup, ça sonne mieux en anglais). Ce personnage est depuis entré dans la légende aux côtés des Michael Myers, Jason Voorhees et autres George Bush père et fils.

En gros : « An unfaithful wife encounters the zombie of her dead lover, who's being chased by demons after he escaped from their sado-masochistic Hell ». Merci, IMDb, pour ce synopsis des plus confus. Alors oui, Frank a réussi à s'échapper de l'enfer, et les gros méchants ne sont pas contents, et ils entendent bien le ramener dans leur monde où souffrances et jouissances ne font qu'un. Et ces êtres difformes et sanglants qui ne vivent que pour vous torturer, vous les appelez à l'aide du cube, bien sûr...

L'ambiance est glauque, sordide à souhait, les couleurs sont poisseuses, bref, un coup de maître de l'ami Barker. Toutes les scènes se déroulant dans le grenier atteignent un sommet inégalé de terreur. C'est tout juste si l'odeur du sang et de la douleur ne transperse pas l'écran. C'est comme si on y était, et croyez-moi, quand les Cénobites débarquent avec leur chef Pinhead, grand prêtre du mal, on souhaiterait être ailleurs.


Je changerais de trottoir.

À peine un an plus tard, la suite : Hellbound - Hellraiser II (de Tony Randell, avec Claire Higgins et Ashley Laurence; 1988). Ah, oui, et avec Doug Bradley, évidemment.

Déjà, celui-là est plus confus. Trois versions circulent : une est censurée, l'autre non, et la troisième est le Director's cut si je ne m'abuse. Oui, Pinhead est toujours aussi inquiétant, oui, la même sauvagerie se dégage de l'ensemble, mais... On s'ennuie un peu. Et c'est pas mal confus, au risque de me répéter. Ce n'est jamais bon signe quand, au beau milieu d'un film, je ne pense qu'à aller me coucher,... et qu'il est à peine 19h00.


Même Pinhead a les yeux cernés sur cette photo.

Quatre ans plus tard, on a eu droit à Hellraiser III - Hell on Earth (d'Anthony Hickox, avec Kevin Bernhardt et Lawrence Mortorff; 1992).

Et l'autre, toujours dans le rôle de.

La série s'essoufle dangeureusement. Déjà, au troisième volet? Faut croire que oui. Histoire stupide, effets de plus en plus bâclés, maquillages moins réussis, Cénobites à deux balles, bref, Hell on Earth, ou le dernier volet fade d'une série ayant pourtant débuté sur les chapeaux de roue. Triste.

Lundi soir, 3 juin 2006. Je suis au club vidéo, je ne trouve rien, je fais le tour quatre fois.

HELLRAISER VIII ??!!

VIII COMME DANS 8 !!??

8 COMME DANS « LE HUITIÈME VOLET DE LA TRILOGIE » ??

QUI A VU LES QUATRE ENTRE LE 3 ET LE 8 ???

Fuck... Je déteste quand je me retourne deux minutes, et hop!, cinq suites merdiques ont vu le jour. Messieurs les producteurs, svp, arrêtez de détruire la mémoire de tous les films de mon enfance à coup de suites fauchées et pénibles....

Je vous laisse sur le synopsis de ce huitième opus, bête à en pleurer : « Pinhead returns to terrorize computer hackers that have opened a virtual Lament Configuration on the website Hellworld.com », et ce n'est malheureusement pas une blague.

Et oui, toujours avec blablabla dans le rôle de Pinhead, plus terrifiant que jamais :



iiiiiiiiiiiiii, j'ai peur.

Au secours.

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